Se lancer sur scène pour un one man show demande du courage, du travail et de la persévérance. Cela n’a pas échappé à Jacob Tsevi, jeune humoriste, qui commence une carrière prometteuse. Son premier spectacle ”Jacob casse la démarche” est frais et décapant tout comme lui.
Rencontre avec un jeune homme qui sait jongler entre humour et sérieux, qui garde la tête froide et qui fera encore parler de lui.
Le P’tit Hebdo: Faire de l’humour, est-ce un rêve d’enfant?
Jacob Tsevi: C’est une passion qui m’est venue sur le tard. Je l’ai découverte grâce à mon métier. Je suis agent immobilier et, souvent, quand j’annonce le prix des appartements, les gens se mettent à rire ! Quand j’étais plus jeune, j’étais le sympa de la bande, celui qui osait, mais pas forcément le comique.
Ce qui est sûr, c’est que j’ai toujours voulu faire de la scène. Et cela a fini par arriver. D’ailleurs, je vous le dis déjà, un jour je serai aussi coiffeur et batteur !
Lph: Comment d’agent immobilier, êtes-vous arrivé sur scène?
J.T.: J’ai fait mon alya, il y a cinq ans. En Israël, il y a beaucoup de scènes ouvertes. Ce sont des lieux où le patron vous donne 3 minutes pour faire vos preuves sur scène. Ma première expérience a été douloureuse. Ce fut les trois plus longues minutes de ma vie. Je suis rentré chez moi en étant persuadé que ce n’était pas pour moi. Puis le lendemain, je me suis dit que pour une fois j’allais finir ce que j’avais entamé. J’ai tenté une deuxième fois, et j’ai vu un sourire dans le public, la 3e fois encore d’autres. Il faut dire que je devais jouer en hébreu, ce qui n’est pas évident, parce que je ne parlais pas hébreu et qu’il fallait traduire mes textes. Lorsque des scènes ouvertes en français ont commencé à apparaitre, je me suis lancé. C’est au Tel Aviv Comedy Club que j’ai fait mes premiers pas de one man show en français.
Lph: ”Jacob casse la démarche” est votre premier spectacle. Pourquoi ce titre ? Que verrons-nous sur scène ?
J.T. : Oui, c’est mon premier spectacle. Je l’ai co-écrit avec Virginie Guedj, qui m’aide beaucoup dans ce travail. Le titre évoque ce qui me caractérise : oser, sortir des sentiers battus. Le spectacle est composé de remarques, de réflexions sur la vie d’une personne entre 20 et 35 ans mais il parle à tout le monde. Je prends mes inspirations de la vie quotidienne, je note tout dans mon téléphone puis j’écris. Sur scène, je parle de la relation avec les filles, de mon séjour à l’hôpital quand j’étais enfant, du statut d’olé hadash, de la famille, de mon métier d’agent immobilier, et encore d’autres thèmes qui prêtent à rire.
Lph: Au mois de septembre, vous vous produirez à la Mer Morte, lors du séjour organisé par LPH, Futé et Bin Agency. Dans quel état d’esprit abordez-vous ce genre de représentation ?
J.T. : Je sais que cela va être exceptionnel. Pour une raison simple : ceux qui partent à la Mer Morte, au mois de septembre, quand tout le monde a repris le chemin de l’école et du travail, sont de véritables kiffeurs ! J’ai vraiment hâte d’y être, l’ambiance sera unique.
Jacob casse la démarche
Le Merc 21/08, Khan Théâtre, 20h30, Jérusalem
Le Jeu 22/08, Camel Comedy Club, 20h30, Tel Aviv
Réservations: www.culturaccess.com / 03-9155632
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay