C’est un événement historique qui intervient après 15 ans de relations diplomatiques chaotiques : le président israélien, Itshak Herzog, se rend, aujourd’hui, en visite officielle en Turquie. Il y sera reçu par son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.
Herzog répond ainsi à l’invitation d’Erdogan et sera le premier chef d’Etat israélien à se rendre en Turquie depuis Shimon Peres en 2007.
Parmi les objectifs du président israélien se trouve la reprise des relations entre les deux pays avec la nomination d’ambassadeurs à Tel Aviv et à Ankara et une coopération au grand jour. La délégation israélienne compte aussi inviter Erdogan à effectuer une visite à Jérusalem.
En Israël, on espère, par ces moyens, réduire l’influence turque et surtout celle du président Erdogan sur le Hamas et les activités terroristes contre Israël. Si la Turquie possède des intérêts commerciaux, économiques ou diplomatiques elle sera moins encline à nuire à Israël par l’intermédiaire des organisations terroristes.
Les Turcs, de leur côté, espèrent qu’une coopération avec Israël assoira leur position de force au Moyen-Orient et leur ouvrira de nouveaux horizons économiques.
L’ancien ambassadeur d’Israël en Turquie, Pini Avivi a analysé, ce matin sur Galei Tsahal, la visite d’Herzog en Turquie : »Erdogan voit en Israël une clé importante dans ses relations avec les Etats-Unis et l’Europe. Il tient à conserver ce lien en tant que leader du monde musulman. C’est la seule solution pour qu’il puisse avoir une influence en Occident ».
Le président israélien commencera sa visite par le dépôt d’une gerbe au mausolée à la mémoire d’Atatürk avant d’être reçu, avec son épouse Mihal, au palais présidentiel à Ankara. Après le dîner officiel, Herzog ira rencontrer les représentants de la communauté juive à Istanbul.