Dans une opération coordonnée ce mardi, les forces israéliennes et l’administration municipale de Jérusalem ont lancé une vaste campagne pour mettre fin aux activités de l’UNRWA sur le territoire israélien.
Les forces de sécurité sont intervenues au centre de formation de l’UNRWA dans le camp de Qalandiya, ordonnant l’évacuation immédiate des lieux. Parallèlement, des agents municipaux ont procédé à la fermeture de trois établissements scolaires gérés par l’organisation à Jérusalem-Est.
L’UNRWA rapporte que 350 habitants et 30 membres du personnel auraient été affectés lors de l’intervention à Qalandiya, où les forces de l’ordre auraient fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Selon l’organisation, « 250 étudiants se trouvent désormais privés d’accès à l’éducation ».
Cette intervention s’inscrit dans le cadre de l’application d’une loi votée il y a trois mois à la Knesset, à l’initiative du député Dan Illouz du Likoud. Le texte, adopté à une large majorité, interdit formellement toute activité de l’UNRWA sur le sol israélien.
À l’origine de cette mesure drastique : les accusations de collusion avec le terrorisme portées contre l’agence onusienne, particulièrement après l’admission par l’ONU elle-même de la possible implication de neuf de ses employés dans l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier. La polémique a encore enflé en Israël lundi avec la diffusion par chaîne N12 d’enregistrements du Hamas à Gaza, qui renforcent la certitude selon laquelle l’organisation terroriste emploie des membres de l’UNRWA.
Il a deux semaines, les autorités israéliennes ont procédé à la fermeture d’autres locaux de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens situés dans les quartiers Est de Jérusalem.