En Israël, on se prépare à gérer l’après signature de l’accord qui se trame à Vienne.
Il semblerait qu’au lendemain de cette conclusion, Israël ne disposerait plus de tous les moyens actuels pour agir contre l’Iran.
D’après Nir Dvori, le correspondant militaire de la chaine N12, dans les deux années à venir, durée prévue de l’accord, Israël ne pourra pas attaquer les infrastructures nucléaires iraniennes pour ne pas mettre les Etats-Unis en porte à faux. Par ailleurs, les actions secrètes seront elles aussi limitées, par exemple Israël ne pourra pas agir contre les installations d’enrichissement d’uranium parce qu’elles font partie de l’accord.
De quelle marge de manœuvre dispose alors Israël? D’après N12 toujours, le premier ministre Naftali Bennett s’attèlerait à mettre au point une nouvelle stratégie en partenariat avec le chef du Mossad, Dadi Barnea. Ils seraient en train de mettre au point un système confidentiel qui aurait pour principale cible Teheran avec pour objectif d’affaiblir un régime déjà fragilisé, afin de nuire par ce biais au Hezbollah et au Hamas. Beaucoup de moyens seront mis à disposition du Mossad et de Tsahal à cet effet. Les actions pourront être d’ordre économique en s’attaquant à l’argent du terrorisme et tout faire pour que le FMI inscrive les Gardiens de la Révolution sur sa liste noire. Israël pourrait aussi s’attaquer aux intérêts iraniens en Syrie et au Moyen-Orient ou encore procéder à des cyber attaques.
Sur le territoire iranien, les activités clandestines pourraient se poursuivre autour des sites fabriquant les missiles balistiques et les têtes nucléaires, mais également les opérations d’éliminations de scientifiques et de cyber attaques contre les sites de construction de la bombe atomique.
Parallèlement, Israël travaille déjà à convaincre les Européens et les Etats-Unis de conclure un accord différent dans deux ans et demi, lorsque l’actuel arrivera à échéance.