Il s’agit incontestablement d’une victoire diplomatique et politique d’Israël et en particulier du Premier ministre Binyamin Netanyahou. Pour la première fois, le ministre russe des Affaires étrangères a fait une déclaration sans ambigüité concernant la présence militaire iranienne en Syrie.
Lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue du Mozambique José Condunga Pacheco, Sergueï Lavrov a déclaré: « L’armée de Bachar El-Assad devra être la seule force militaire présente dans le sud de la Syrie », autrement dit aux frontières d’Israël.
Certes, le chef de la diplomatie russe n’a pas parlé de la présence iranienne ou de ses satellites dans tout le territoire syrien mais il s’agit sans aucun doute d’un pas dans la bonne direction et surtout d’un effet des raids israéliens répétés contre des objectifs iraniens en Syrie. Il semble aussi que le président Bachar El-Assad commence à voir les gros inconvénients de la présence de plus en plus pesante de l’encombrant allié iranien sur son territoire. Des informations ont notamment fait état d’une décision du commandant de l’armée de l’air syrienne qui aurait demandé aux Iraniens de ne plus utiliser certaines bases aériennes pour entreposer de l’armement ou pour y stationner des troupes des Gardiens de la Révolution ainsi que des milices chiites.
Il y a quelques jours, Israël avait informé la Russie qu’elle augmentait son rayon d’action en Syrie contre les installations iraniennes.
La politique de fermeté, dans les paroles comme dans les actes, de la part du gouvernement israélien est donc payante, même face à une puissance telle que la Russie.
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