Les projecteurs généralement dirigés vers la politique de subversion iranienne à l’extérieur de ses frontières se sont soudain tournés vers la situation intérieure qui se dégrade rapidement. Cela fait trois jours que le régime des mollahs fait face à un mouvement croissant de protestation populaire dans de nombreuses villes du pays. Les informations sont évidemment filtrées et censurées mais des sources officieuses font déjà état d’au moins trois morts, de nombreux blessés ainsi que des dizaines d’arrestations.
Pour l’instant, il ne s’agit pas encore d’une révolte populaire de l’ampleur de la tentative de la “révolution verte” de 2007. De même, les forces de l’ordre n’usent pas encore de toute la violence déployées en 2007 et les autorités politiques “conseillent” aux manifestants de ne pas dépasser un certain seuil. Elles accusent “des éléments étrangers” d’être à l’origine de ce mouvement de contestation. Le pouvoir a d’ailleurs organisé une contre-manifestation pour marquer le 10e anniversaire de la “victoire” sur les contestataires de 2007. Tous les plus hautes personnalités marchaient au
Les messages exprimés par les manifestations dénoncent la corruption du pouvoir ainsi que la chereté de la vie. “Mort au dictateur”, ont scandé dans toutes les villes les manifestants en colère contre l’ayatollah Khamenei. Le président Hassan Rohani en a aussi pris “pour son grade”.
Sur Twitter, le président américain Donald Trump a exprimé sa solidarité avec les manifestants et a lancé un avertissement au régime: “Le monde vous observe”. Il n’a pas voulu être plus incisif afin de ne pas gêner ce mouvement et donner des arguments “d’ingérence étrangère” au gouvernement iranien.
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Quand c’est le début de la faim, la fin n’est plus très loin !