Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a annoncé le début de la “grande bataille” pour la libération de Mossoul, “capitale” de l’organisation de l’Etat islamique en Irak. Cette grande ville du nord de l’Irak est aux mains de Daech depuis juin 2014. Des dizaines de milliers de soldats irakiens ont été mobilisés pour cette offensive et sont soutenus par les armées américaine et turque par air et terre.
De très violents combats ont lieu actuellement autour de la ville, et tous les experts estiment que la reprise de contrôle de la cité sera très difficile et très coûteuse en vie humaines. Après une journée de combats à peine, on signale de nombreux morts de part et d’autres. Du fait de la diversité des forces – parfois antagonistes – qui tentent de libérer la ville, le Premier ministre irakien a décrété que seules l’armée et la police irakiennes entreront dans la ville une fois libérée, en raison de sa population essentiellement sunnite.
Washington se dit confiante sur l’issue de la bataille. Le secrétaire d’Etat à la Défense Ashton Carter a déclaré: “C’est un moment décisif dans notre campagne pour infliger à l’État islamique une défaite durable. Nous sommes confiants que nos partenaires irakiens vaincront notre ennemi commun et libèreront Mossoul et le reste de l’Irak de la haine et de la brutalité de l’État islamique”.
De son côté, l’ONU a exprimé sa vive inquiétude pour le sort des populations civiles de Mossoul, lors des combats mais surtout lorsque les combattants de Daech sentiront qu’ils sont en train de perdre la bataille et n’auront plus rien à perdre. Mossoul compte environ 1,5 millions d’habitants et on estime entre trois-mille et neuf-mille le nombre de miliciens de Daech présents dans la ville.
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