Le ministre de la Défense et de la Justice Benny Gantz a fait une intervention assez pathétique à 20h à la télévision, heure de grande écoute. Il a repris son antienne anti-Netanyahou avec toute l’artillerie habituelle: “Bibi a pris tout le pays en otage”, “Bibi est le roi des trompeurs”, “Bibi ne se soucie que de ses intérêts personnels et judiciaires alors que le pays est en pleine crise”, “Bibi divise et incite” etc. Puis est venu l’appel : Benny Gantz a appelé à une union des forces qui souhaitent de chasser Binyamin Netanyahou du pouvoir, mais sans citer Naftali Benett et Guidon Saar. Les appelant par leur nom il a dit “Lapid, Huldaï, Boguy (Yaalon), Horovitz, Schmuli, Zelika, Shelah et Lieberman, venez, unissons-nous ! Si l’ego s’en va, Bibi s’en va!”
Benny Gantz n’a pourtant pas expliqué qui devra mener ce front des plus hétéroclites qui avec le reste de son parti Bleu-Blanc atteint actuellement un peu plus de trente mandats à peine dans les sondages. Le message désespéré de Benny Gantz peut se résumer ainsi : “Unissons-nous et on verra après”…
Le premier à avoir réagi à cet appel de Benny Gantz a été Avigdor Lieberman, qui l’a battu à froid : “Nous avions déjà eu une occasion de faire partir Binyamin Netanyahou mais vous avez préféré devenir Premier ministre de réserve. La seule chose que vous pourriez faire maintenant pour l’Etat d’Israël est d’annoncer que vous ne vous présenterez pas aux prochaines éelctions à la Knesset”.
Par ailleurs, Ofer Shelah, fondateur du parti Tenoufa (0,3% dans les sondages…) a lancé un appel au parti de Ron Huldaï et au Parti travailliste (lui-aussi en-dessous du seuil d’éligibilité) afin de “recréer un grand Parti travailliste”. Mais là-aussi : sous la présidence de qui?
Photo Olivier Fitoussi / Flash 90