S’exprimant lors du congrès de l’Institut de recherches pour la Sécurité nationale (INSS), le ministre de l’Education Naftali Benett a sévèrement dénoncé l’obsession, même au sein de l’équipe dirigeante, à ne pas sortir des sentiers battus dans les conceptions politiques en usage depuis trop d’années.
En égratignant la gauche israélienne, il a résumé en disant: “Ce qui est dangereux pour l’avenir du pays ce n’est pas le gel du processus politique mais le gel de la pensée politique”. Il a aussi adressé une pique, sans les nommer, au Pemier ministre Binyamin Netanyahou et au ministre de la Défense Moshé Yaalon, dénonçant “le fait de se laisser influencer et de se contenter de réagir au lieu d’agir pour façonner nous-mêmes notre avenir”.
Naftali Benett s’en est pris globalement aux “conceptions” – politiques ou militaires – en cours en Israël depuis longtemps et desquelles les élites et responsables ont du mal à se départir en dépit des réalités qui nous explosent à la figure. Il a pris l’exemple du désengagement de Gaza avant lequel les responsables politiques et militaires affirmaient avec certitude qu’il aménerait trois deux énormes avantages: une meilleure sécurité pour les citoyens israéliens, une baisse des tensions avec les Arabes palestiniens et une amélioration de la position d’Israël dans le monde. “C’est exactement l’inverse qui s’est produit”, rappelle Benett, tout en regrettant que la leçon n’a toujours pas été comprise chez de nombreux faiseurs d’opinions, hommes politiques ou officiers supérieurs de Tsahal.