Les localités de Gav Haar (Itamar, Har Braha, Elon Moreh, Itamar) vont-elles être coupées du reste du pays et laissées à la merci de leurs voisins arabes?
Les habitants de cette région de la Samarie ont été stupéfaits de découvrir ce matin (jeudi) que des panneaux rouges interdisant l’accès à Hawara aux Israéliens ont été postés par les autorités israéliennes, sans aucune concertation avec la direction régionale et les habitants.
Ces panneaux sont bien connus des usagers des routes de Judée-Samarie, il s’agit d’avertissements indiquant que la zone est en territoire A, sous autorité palestinienne et par conséquent l’accès y est interdit aux Israéliens, pour des raisons sécuritaires. L’armée ne se trouve pas dans ces villages totalement sous autorité palestinienne, ce qui n’était pas le cas à Hawara jusqu’à aujourd’hui. Le cas de Hawara est particulier puisque pour des milliers de personnes, le passage par ce village arabe est le seul moyen de relier leur domicile au reste du pays. Une route de contournement est prévu depuis des années, mais elle n’est pas encore achevée.
Ainsi, les habitants de plusieurs localités juives sont obligées de passer quotidiennement dans ce village pour aller travailler ou tout simplement vaquer à leurs occupations. L’armée est présente et sécurise la route au maximum.
Hawara a été le théâtre de nombreux attentats, notamment ces derniers mois. C’est là, notamment, que les frères Hallel et Yaguel Yaniv, z’l, ont été assassinés.
La découverte de ces panneaux a suscité la colère des habitants de la région. Yossi Dagan, le président du conseil régional de Samarie, a déclaré: »Il se trouve que certains responsables n’ont presque rien appris des massacres dans le sud, non seulement ils ne renversent pas la table mais en plus, de manière totalement absurde, sans concertation, décident d’une mesure dont la signification est la mise en danger de milliers de Juifs qui voyagent sur cette route. Je le dis très clairement, si dans les deux heures qui suivent, ces panneaux ne sont pas retirés, je viendrai moi-même, en tant que président du conseil régional de Samarie, les enlever, en plein jour. Personne n’abandonnera la sécurité des habitants de Samarie. Pas sous mon mandat! ».