Le Parquet a une nouvelle fois prouvé la politique de deux poids et deux mesures qu’il applique selon les personnes, ce qui constitue une grave déviation de l’Etat de droit, et qui se rajoute à de nombreux autres scandales qui salissent cette institution apparemment intouchable.
L’avocate Rahel Zuaretz-Lévy, au nom de l’adjoint au Procureur de l’Etat a rejeté une nouvelle fois la demande de l’homme d’affaires et économiste Erez Tzadok d’ouvrir une enquête pénale contre l’ancien Premier ministre Ehoud Barak.
L’affaire concerne le salaire colossal de 2,3 millions de dollars perçu par Ehoud Barak par la Fondation Wexner entre les années 2004-2006. Sans parler de l’inadéquation entre la somme perçue et les travaux partiellement effectués, Ehoud Barak a toujours affirmé qu’il était à l’époque une personne privée et qu’il était en droit de percevoir ces sommes. Or, il est avéré qu’Ehoud Barak avait déjà entamé durant cette période son come-back pour reprendre la direction du Parti travailliste et organisait des meetings et rencontres à domicile. Il est donc plus que probable que la fondation philanthropique américaine ait aidé à financer les activités politiques d’Ehoud Barak ce qui est interdit par la loi. Le Parquet reconnaît certes dans sa lettre, qu’Ehoud Barak était “partiellement une homme politique entre ces années”, mais ne juge pas utile pour autant d’ouvrir une enquête pénale à son encontre !
Erez Tzadok avait saisi à plusieurs reprises le Parquet sur cette même affaire afin de faire ouvrir une enquête contre l’ancien Premier ministre qui s’était déjà distingué lors des élections de 1999 qu’il avait remportées face à Binyamin Netanyahou grâce notamment à un réseau d’organisations fictives qui avaient aidé à financer sa campagne. Déjà à l’époque, la justice n’avait pas sévi et le dossier avait été clos.
Après la lettre envoyée par la juriste, Erez Tzadok a écrit : “Voilà comment ils se foutent de nous. Je vous résume la lettre-réponse du Parquet avec mes propres mots : ‘Vous avez raison. Malgré notre entêtement à vouloir dire qu’Ehoud Barak était une personne privée et qu’il n’y a pas d’infraction pénale, vous, le trublion, vous nous avez prouvé qu’il était effectivement un homme politique à temps partiel et qu’il a reçu à cette époque de l’argent de la part de la Fondation Wexner.’ Mais il n’y a aucune suspicion d’infraction pénale, parce que lorsqu’il ne s’agit pas de Bibi, cela n’intéresse personne”…
Une enquête pénale contre Ehoud Barak sur une telle affaire aurait au-moins le mérite de remettre un peu à sa place l’ancien Premier ministre qui fanfaronne depuis des mois dans les médias et s’acharne contre le Premier ministre Binyamin Netanyahou qu’il accuse de toutes les immoralités.
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