Nouvel exemple des deux poids et deux mesures dans la conception de la sacro-sainte « liberté d’expression ». Dimanche en début de soirée, le journaliste Oded Ben-Ami, qui présente une émission politique, a abordé le scandale provoqué vendredi soir par sa collègue Rina Matsliah.
Il a voulu atténuer les choses en expliquant que lors de cette fameuse émission « Oulpan Shishi » « une palette d’opinions avait été exprimée ». Il a poursuivi en estimant que les propos insultants émis par la journaliste contre la population orthodoxe « étaient uniquement l’expression de son opinion personnelle » et il a voulu souligner que « deux autres journalistes présents sur le plateau avaient tenté de l’interrompre et s’étaient démarqués de ses propos ».
Oded Ben Ami a ensuite rappelé que la société d’informations n’est pas uniforme, que les journalistes ne sont pas sommés de se conformer à une ligne unique et que « la chaîne permet l’expression d’opinions diverses et variées ».
Montrant qu’il parlait au nom de la direction de la chaîne et que « l’incident était clos », le journaliste a conclu en rappelant une nouvelle fois que Rina Matsliah n’avait fait qu’exprimer son opinion personnelle.
C’est là le problème. Après trois campagnes électorales où l’un des thèmes centraux de la gauche était de vouloir mettre fin au pouvoir de la droite « à cause de l’incitation à la haine et des divisions qu’elle a provoquées dans la société israélienne », cette chaîne de télévision nous apprend qu’inciter de manière grossière contre la population orthodoxe doit être vue comme une « simple opinion » entrant dans le cadre de la liberté d’expression.
Voilà qui est rassurant…
Vidéo:
עודד בן עמי בהודעת הבהרה מטעם חדשות 12: ״דבריה של רינה מצליח (@RMatsliah ) על החרדים שיקפו רק את דעתה שלה״ pic.twitter.com/HRjzaXyTZ4
— ZioNLight (@ZioNLight1) April 5, 2020
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