Avez-vous lu la Une du Figaro ? :
« Trois Palestiniens tués par l’armée israélienne. »
Salauds d’Israéliens qui massacrent les palestiniens.
Le texte est exemplaire, son rédacteur est un maître de la malhonnêteté : d’abord son titre, qui inverse la chronologie et fait passer les Israéliens pour des tueurs, alors que c’est l’inverse, et ensuite le texte, tourné pour empêcher le lecteur de comprendre ce qu’il s’est vraiment passé, et pourquoi ces « trois pauvres innocents » ont été tués.
Voici la dépêche :
Trois Palestiniens ont été tués lundi après des attaques à l’arme à feu et à la voiture bélier en Cisjordanie occupée, a annoncé l’armée israélienne. « Deux assaillants ont ouvert le feu sur des piétons dans un arrêt de bus à l’entrée de la colonie de Kiryat Arba avant d’être abattus par les forces de l’ordre », a indiqué un communiqué militaire. Quelques minutes plus tard, un troisième Palestinien a été tué après avoir lancé une attaque à la voiture bélier contre un véhicule militaire israélien.
Analyse d’une désinformation parfaite :
« Trois Palestiniens tués après des attaques. »
- Qui a commis ces attaques ? Le Figaro ne veut pas que vous le sachiez. Je vous le dis : ce sont les Palestiniens. Le Figaro ne veut pas que vous sachiez que les Palestiniens sèment la mort.
« Des attaques à l’arme à feu et à la voiture bélier »
- Partout dans le monde, lorsque des musulmans tirent sur des citoyens à l’arme à feu, le Figaro les qualifie de terroristes. Pas là.
- Lorsqu’on tire sur des juifs, on n’est pas terroriste ?
- Un palestinien ne peut pas être un terroriste, alors que le Hamas est désigné terroriste par l’ensemble des Etats occidentaux, y compris l’ONU et l’UE ?
- Est-il incorrect de dire qu’un terroriste palestinien est un terroriste ?
« Les attaques se sont produites en Cisjordanie occupée »
- La seule fois ou la région s’est appelée Cisjordanie, elle était occupée, mais par la Jordanie, qui l’a baptisée de ce nom.
- Cette occupation à pris fin en 1967 lorsqu’Israël a libéré ces terres. Le Figaro a 50 ans de retard. Son staff de bras cassés ne le sait pas ?
- A moins que Le Figaro utilise le terme Cisjordanie pour apporter sa contribution à l’effacement par les Palestiniens de l’histoire juive de la région, dont le vrai nom la rappelle si justement : Judée.
- Comme le précisait le gouvernement australien, l’emploi du terme Cisjordanie occupée a un sous entendu négatif qui n’a pas sa place dans la description honnête des faits.
« Des territoires faisant l’objet de négociations ne devraient pas être décrits dans un langage chargé d’un jugement de valeur négatif », a déclaré le procureur général d’Australie, George Brandis au nom du gouvernement australien, en juin 2014.
- L’emploi du mot « occupé » (on veut que vous pensiez « occupé par Israël »), sous entend que les Palestiniens résistent à l’occupant, et que s’ils tuent des juifs, c’est pour « résister », c’est « légitime ».
Conclusion :
Deux terroristes palestiniens ont tiré à l’arme à feu sur des piétons qui attendaient leur bus. Un autre a lancé sa voiture à vive allure contre un véhicule militaire, et Le Figaro tourne sa dépêche pour présenter les juifs comme coupables. C’est une propagande d’inspiration Goebbels ? Qu’ils tirent ou qu’ils se fassent tirer dessus, les juifs sont toujours en tort ?
Quand je dis qu’il y a quelque chose de pourri au Figaro lorsqu’il parle d’Israël, je devrais plutôt dire qu’il y a quelqu’un de malhonnête et pourri au Figaro.
Qui autorise que l’incitation à la haine des juifs s’étale dans le Figaro ? Est-ce un journaliste musulman qui n’aime pas les juifs ? Il n’a pas les coucougnettes de signer sa dépêche.
Un juif, demain, dans une rue de France, sera roué de coups pour venger ces « Trois Palestiniens tués par l’armée israélienne. » Le journaliste le souhaite-t-il ?
Jean Paul Sartre écrivait : « Ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. Dans notre histoire, l’extrémisme a déjà failli nous conduire à l’abîme. C’est un poison. Il divise. Il pervertit. »
Cette dépêche, tout bien réfléchi, n’est rien d’autre que le rejet de l’autre.
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