Pour conclure ce dossier « renversant », nous vous amenons à la rencontre de David Atteia, qui ne touche presque jamais terre… Marin depuis 26 ans, il nous raconte la vie en mer.
La vie de David sur un bateau a commencé à seulement 19 ans. D’un petit boulot pour gagner un peu d’argent, il en a fait sa carrière. Il est aujourd’hui maître d’hôtel sur un bateau qui relie la France à la Corse et à l’Afrique du Nord principalement, et qui transporte des passagers souhaitant se rendre sur place avec leur véhicule.
La vie de marin est assez particulière, comme nous le fait remarquer David : « En mer, on n’a pas la même notion du temps. Je suis en mer pendant trois semaines puis je suis en congé pendant trois semaines. Lorsque j’étais célibataire, ce rythme était très bon. Une fois marié cela a été un peu plus compliqué ». Le contact avec ses proches, David le perd pendant un certain temps lors de ses déplacements. Évidemment, lorsque le bateau s’éloigne des côtes, il est un peu coupé du monde… D’ailleurs, David nous décrit la vie sur le bateau comme une vie « en vase clos. Je reconnais que quand on arrive à quai, on est toujours tous heureux de toucher terre ». Les intempéries aussi font partie des aléas du métier.
Et si David se pose difficilement c’est parce que, nous explique-t-il, « je suis toujours entre deux. Quand je suis en mer, je sais que je vais bientôt rentrer pour des congés à la maison. Quand je suis à la maison, je sais que je vais devoir remonter sur le bateau, ce qui suppose d’organiser mon départ afin de ne pas laisser ma femme tout gérer toute seule et de me réhabituer à chaque fois à ce rythme en mer. J’ai toujours un sac à la main » !
En d’autres termes, la vie de marin ne ressemble à aucune autre. Mais David aime son métier, qu’il trouve agréable : « Vivre sur un bateau a des aspects qui justifient certains sacrifices, l’ambiance avec l’équipage, le contact avec les passagers, les voyages, la découverte de contrées plus ou moins éloignées ».
Guitel Ben-Ishay