Clap de fin pour la troupe légendaire « Adama ». Du 10 au 13 janvier 2024, trois spectacles extraordinaires vont clôturer un demi-siècle au service des cultures juives, de la fraternité et de la Paix. A la fois laboratoire de recherche et d’expérimentation, la troupe Adama a toujours su mêler les grandes histoires bibliques, les traditions, le folklore, avec un sens du show à l’américaine. Après s’être produit dans les plus grandes salles du monde, après avoir participé à nombre d’aventures cinématographiques (dont la fameuse danse de Rabbi Jacob), c’est à Paris à l’Espace Rachi, que les frères Zaoui et la troupe « Adama » ont décidé de tirer leur révérence. Standing ovation en vue, pour ceux qui auront la chance d’avoir un billet.
LPH : Adama qui arrête, c’est un membre de la famille qui s’en va…
Ilan Zaoui : Je ne peux pas l’envisager. Là, on répétait. Et tout d’un coup, je me suis effondré parce que je voyais mon frère. Je me suis dit qu’on ne va plus chanter ensemble en public. Momo est fatigué. Il a quand même 82 ans bientôt. Il a un problème à la hanche mais dès que tu mets la musique c’est parti. C’est incroyable, il se lève et tout d’un coup tu vois Tevye le laitier qui fait « le violon sur le toit ». Tu te dis mais à part Chaim Topol, je ne vois pas qui… Tu vois ce que je veux dire ? Quand il raconte c’est de la magie, c’est un conteur. Tu vois Topol avec son petit clin d’œil ? Momo pareil. Il a ça, cette flamme. Il aime raconter, il aime convaincre le public. Il a ses mains. Et ça, c’est une force. C’est vrai que j’ai craqué. Quand j’étais à côté de lui, mais bon, tout a une fin.
Adama c’est un spectacle de grande qualité, mais n’y a-t-il pas autre chose derrière, une démarche presque scientifique ?
C’est exact. Le public ne s’en rend pas compte car nous sommes des artistes, nous donnons des représentations mais derrière il y a un travail de fond autour des cultures juives, sépharades et Ashkénazes. Quand on parle de la musique Klezmer, j’ai une admiration, j’adore. On m’a souvent dit que j’étais le plus grand yiddish d’Algérie. Nous sommes toujours sortis de notre zone de confort pour trouver l’essence de notre histoire.
En quoi les cultures juives sont universelles ?
Il y a deux explications. D’abord l’ancienneté des juifs et la force du récit oral du judaïsme. La seconde c’est que nous avons des membres de la communauté dans tous les pays. Nous nous empruntons mutuellement des choses. Quand tu fais la collecte de la culture juive pays après pays, tu te rends compte que tu ramènes un peu de chaque culture avec toi. Mis bout à bout, c’est l’histoire de l’humanité. C’est pour ça que Adama a pu se produire dans le monde entier.
En janvier, quel est le programme ?
Le programme c’est « lekhaïm, à la vie ! », on donne tout ce qui reste et on fait nos adieux à la scène.
Les Derniers concerts – Il était une fois Adama
Espace Rachi – Centre d’Art et de Culture (Paris 5e) du 10 au 13 janvier 2024
Retrouvez la suite de l’interview dans le numéro du 11 Janvier 2024 de “AJ Mag”, le MAGAZINE 100% ISRAËL D’ACTUALITE JUIVE
Merci à vous d’avoir enchanté le public et de nous avoir rappelé ces bons moments à l’Hachomer Hatzair surtout pour moi à Marseille grâce à mes amis de toujours Zeev et Rina Akotonas
Après avoir revu après tant d’années Simkhé pour son dernier film, je me suis souvenue de mon premier amour du mahané Brigels Hiver 1964
Donc une bise à Eyal de la part d’ Esther
תהיה חזק ואמיץ