Huit présidents d’université ont publié une lettre ouverte commune dans laquelle ils annoncent qu’ils feront grève »personnellement » si la conseillère juridique du gouvernement était limogée et qu’ils appelleront d’autres à les suivre.
Dans leur communiqué, les présidents écrivent qu’il s’agit d’une mise en garde face »à une menace sans précédent qui pèse sur l’Etat de droit si la conseillère juridique du gouvernement était limogée ». Ils soulignent que »dans le régime démocratique israélien, la conseillère juridique est la gardienne la plus importante contre d’éventuelles atteintes du gouvernement aux droits civiques et aux libertés individuelles des citoyens ».
Sont signataires, les présidents de l’université hébraïque de Jérusalem, de l’institut Weizman et des universités de Tel Aviv, Bar Ilan, Haïfa, Ben Gourion (Beer Sheva), Ariel ainsi que de l’Université ouverte.
Le ministre de l’Education leur a répondu dans une lettre adressée aux huit présidents: »Vous vous égarez. Israël est une démocratie et le sens de la démocratie est le pouvoir du peuple et non celui des fonctionnaires. La conseillère juridique du gouvernement n’est pas au-dessus de toute critique publique et n’est pas immunisée contre une procédure de limogeage lorsqu’elle agit en dehors du cadre de ses fonctions et qu’elle devient l’opposition au gouvernement élu. Votre menace de faire grève est une manière de faire pression sur le gouvernement pour influencer sa politique. Le gouvernement ne se laissera pas intimider et ne tolèrera pas l’utilisation des ressources de l’Etat et des institutions académiques comme outil d’une protestation politique. La fin de la démocratie ne viendra pas du limogeage de la conseillère juridique, au contraire – ce sera enfin l’expression de la volonté du peuple ».