Dans une interview accordée à Reshet Bet, la vice-ministre des Affaires étrangères Tsippi Hotovely (Likoud) a affirmé qu’elle soutenait pleinement la décision ‘courageuse’ du Premier ministre Binyamin Netanyahou qui a refusé de recevoir le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel.
Regrettant que les efforts déployés pour trouver une solution n’aient pas abouti, elle a ajouté qu’elle était convaincue que l’amitié avec l’Allemagne resterait forte malgré tout et que des éclaircissements permettraient finalement de régler ce litige.
Hotovely a insisté sur l’importance d’imposer des ‘lignes rouges’ concernant des organisations anti-israéliennes comme B’Tselem ou Shovrim Shtika (Breaking the Silence), soulignant qu’il fallait lutter contre ceux qui calomniaient Israël dans le monde.
« Ces deux dernières années, a-t-elle encore indiqué, nous menons des négociations intensives face aux Etats européens qui apportent leur contribution financière à l’organisation B’Tselem. Nous leur avons adressé un message diplomatique très ferme dans lequel nous leur avons rappelé que ‘l’Etat d’Israël ne voulait pas que des pays d’Europe financent une organisation qui, de façon systématique, cherchait à salir la réputation des soldats de Tsahal dans le monde en se basant sur des témoignages mensongers’ ».
Le député de gauche Nahman Shaï, du Camp Sioniste, ne partage pas le point de vue de Hotovely. Il a admis, au micro de Reshet Bet, que les Allemands avaient commis une erreur en fixant un rendez-vous avec les organisations B’Tselem et Shovrim Shtika à ce moment-là mais il a estimé ‘qu’il n’y avait aucune raison de se quereller avec l’Allemagne’ et ‘qu’il était stupide de créer un incident diplomatique’.
On peut encore préciser, dans ce contexte, que la chancelière allemande Angela Merkel avait tenté d’intervenir en adressant un message au cabinet de Netanyahou dans l’espoir de régler ce différend autour de cette rencontre. Toutefois, comme on le sait, le Premier ministre israélien est resté ferme sur ses positions.