D’ici la semaine prochaine, le gouvernement doit rendre sa répone à la Cour suprême concernant l’évacuation du yishouv et de la yeshiva de Homesh, situés au nord de la Samarie.
Ce yishouv avait été évacué en 2005 dans le cadre de la loi sur le désengagement qui prévoyait l’expulsion des Juifs de Gaza et de certains villages du nord de la Samarie, dont Homesh. Seul le château d’eau est resté en place.
Depuis, la zone a été déclarée zone militaire et une yeshiva a tout de même commencé à y fonctionner. Les habitants de Homesh ont tenté à plusieurs reprises de revenir s’installer dans le yishouv. Régulièrement, l’armée les a évacués ainsi que la yeshiva mais ils sont toujours revenus et les expulsions se sont faites plus espacées.
En décembre dernier, Yehouda Dimentman, z’l, a été assassiné dans un attentat près de Homesh accentuant la lutte pour maintenir le yishouv et donc les frictions avec l’armée.
Désormais l’Etat doit se prononcer sur l’évacuation du yishouv d’ici la semaine prochaine. Le ministre de la Défense, Benny Gantz, et celui des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, ont affirmé qu’il n’y avait pas d’autre choix au regard de la loi, que de procéder à cette évacuation.
Le Premier ministre, de son côté, est plus mesuré. Hier, lors d’une cérémonie à la Midracha Lindenbaum, en l’honneur de Yom Yeroushalayim, il a déclaré devant les étudiantes, qu’il y avait une loi et qu’il fallait agir avec discernement. ”Il y a une loi qui dispose que la construction dans les yishouvim qui sont inclus dans le désengagement, est illégale, jusqu’à aujourd’hui cette loi n’a pas été modifiée. Cela fait 10 ans que Homesh est évacué régulièrement, et nous en parlons. Nous devons agir avec discernement, nous sommes en pleine vague de terrorisme et nous devons agir intelligemment”, a expliqué le Premier ministre.
Au sein de son parti, Yamina, Ayelet Shaked et Nir Orbach ont clairement exprimé leur désapprobation face à l’évacuation de Homesh. Orbach en aurait même fait une ligne rouge: si Homesh était évacué, il démissionnerait.
Les responsables de la coalition comprennent que l’affaire pourrait amener à la chute du gouvernement et la pression est à son comble à une semaine de la date à laquelle l’Etat doit rendre sa réponse à la Cour suprême.
En attendant le député Likoud Yariv Levine doit déposer aujourd’hui une proposition de loi pour annuler la loi sur le désengagement.