Tsipi Hotobely a lancé une vraie bombe médiatique en parlant de la communauté juive américaine. Elle a, dans son élan, estimé que certains de ses membres ne comprenaient pas Israël parce que leurs enfants ne faisaient pas l’armée. Elle a dû s’excuser quelques jours après sous la pression d’un premier ministre suffisamment préoccupé par son avenir politique. Ce que la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères a voulu pointer du doigt, est une question qu’il est bon de soulever. Jusqu’à quel point, les Juifs vivant à l’extérieur d’Israël peuvent s’immiscer dans les affaires internes israéliennes? Ceux qui blâment Israël de loin, comprennent-ils les complexités de la vie du pays comme ceux qui y vivent ?
Aux Etats-Unis, la majorité des Juifs sont plutôt démocrates et ont donc voté pour le tandem Obama Clinton, alors que les Israéliens sont en majorité, pour les Républicains et donc pour Trump. Le fossé se creuserait-il à cause des opinions politiques ? La diaspora de France semble moins atteinte par cet éloignement émotionnel, mais restons sur nos gardes ! L’assimilation grimpante reste le premier danger et la cause directe de ce malaise existant.
Savez-vous ce qui a sauvé des milliers de Juifs de France, de Belgique ou de Suisse de cette assimilation dévastatrice ? Ce sont les mouvements de jeunesse juifs sionistes, comme le Bné Akiva, les EEIF, le DEJJ, le Dror, Tikvatenou et d’autres. On peut leur tirer une grande révérence et leur dire merci. Sans eux, où serions-nous ? Ce travail de fond en diaspora a été fait en grande partie grâce à des ‘’envoyés’’ d’Israël, qui avaient et qui ont toujours, pour mission de mener la jeunesse vers Israël autant dans leur attachement que par une alya concrète. Jusqu’à aujourd’hui on peut apprécier le travail de ces jeunes chlih’im qui encadrent la jeunesse dans des villes souvent bien isolées, qui les dirigent avec passion et qui sont porteur d’un élan de sionisme et de judaïsme digne de notre peuple. Ceux-là ont dit : ‘’Nous sommes prêts ! ‘’. Nous sommes prêts à tout pour aider notre peuple ! Comme l’ont dit un jour Avraham Avinou ou Moshé rabbenou…
Alors c’est au nouveau shevet du Bné Akiva que nous voulons souhaiter mazal tov pour sa ‘’naissance’’ : vehikaré chemo be Israël : Hineni !
Ce nom représente tellement bien le sens de la responsabilité, que ce soit pour ceux qui vivent en dehors d’Israël, ou pour les Israéliens. C’est peut-être ça le point commun entre tous les Juifs de diaspora et d’Israël, cette implication naturelle, ce sens de l’entraide, ce sens de la famille, pour faire avancer, créer, partager et surtout tendre la main à ceux qui n’osent pas encore faire le premier pas.
Avraham Azoulay