Sur fond d’aggravation de la crise économique, sociale et politique au Liban, le secrétaire-général du Hezbollah va s’adresser mardi en fin d’après-midi à la nation à l’occasion du 30e anniversaire de la création de la chaîne Al-Manar, porte-voix de l’organisation terroriste.
Nasrallah veut aussi effacer sa précédente intervention qualifiée avec ironie au Liban de « discours des quintes de toux ». Mais surtout, le chef terroriste entend répondre aux propos courageux et inédits tenus ces derniers jours par des hauts responsables du Courant patriotique libre, dont fait partie le président Michel Aoun, jusqu’à présent allié du Hezbollah.
Dans un interview au journal libanais An-Nahar, le président de ce parti, Gebran Bassil, a tenu des propos inédits et quasi-révolutionnaires tenant compte de la mainmise du Hezbollah sur le Liban : « L’armement détenu par des organisations autres que l’armée libanaise est une situation anormale qui doit cesser ». Mieux que cela encore, un haut responsable de ce même parti, Naji Al-Hayek a qualifié le Hezbollah de « petit Satan ».
Il s’agit de propos les plus hostiles jamais tenus par des membres de ce parti à l’encontre du Hezbollah, de surcroît en pleine crise, peut-être la plus grave qui secoue le Liban depuis 1975, à la veille de la guerre civile.
Photo Flash 90