‘Han El-A’hmar: le gouvernement cède et repousse le démantèlement!

Le gouvernement a annoncé le report du démantèlement de l’avant-poste illégal bédouin de ‘Han El-A’hmar. Malgré le OK donné par la Cour suprême, les pressions et menaces de violences auront finalement eu raison de la décision gouvernementale, en tout cas pour l’instant. Des sources proches du Premier ministre ont fait savoir qu’il y avait une volonté de trouver une solution négociée basée sur des propositions émises par « divers canaux », dont on ne sait pas s’ils viennent d’Israël ou de l’étranger.

Le bureau du ministre de la Défense Avigdor Lieberman s’est empressé de faire savoir que le report du démantèlement a été décidé malgré l’opposition catégorique du ministre.

La Cour suprême avait donné jusqu’au 1er octobre aux habitants de cet avant-poste pour quitter de leur propre gré, sous peine d’expulsion forcée. Les habitants n’ayant pas obtempéré et la police avait commencé les préparatifs en vue de l’opération qui devait être effectuée lundi.

L’association Regavim a publié une réaction cinglante: « Les décisions concernant Amona, Ofra, Beit-El et Netiv Haavot ont été exécutées à la lettre, et dans ces cas, Israël s’est comporté en Etat de droit. Mais face à cet avant-poste bédouin, qui est en réalité une provocation et un test de l’Autorité Palestinienne qui essaie de prendre le contrôle de secteurs dans les zones C, le gouvernement, soudain, devient craintif. S’il ne change pas d’attitude rapidement, ce sera un très mauvais signe pour l’avenir de la lutte contre les tentatives de l’AP. Cette capitulation sera inscrite au passif de ce gouvernement dans les annales de l’Histoire. Cette fois-ci, le Premier ministre ne peut pas se défausser en accusant la Cour suprême, il est le seul responsable! »

Le député Motti Yogev (Habayit Hayehoudi) a également critiqué le Premier ministre, qu’il accuse d’avoir cédé aux nombreuses pressions. En effet, le démantèlement prévu de ce petit mais stratégique avant-poste bédouin a fait l’objet de pressions de la part de l’Union européenne ainsi que de plusieurs gouvernements européens. « Les critiques internationales ne sont pas une raison pour Israël de renoncer à la loi ou à la souveraineté », a indiqué le député.

L’avant-poste de ‘Han El-A’mar est situé sur la zone dite E-1 entre Jérusalem et Maalé Adoumim. Pour l’AP – ainsi que pour l’Union européenne – il s’agit d’un secteur stratégique permettant une continuité territoriale pour un futur « Etat palestinien ». Pour Israël, il s’agit d’un couloir crucial pour empêcher un tel scénario, et que le bloc de Maalé Adoumim soit coupé de la capitale.

Photo STR