La Taqqiya existe dans la religion musulmane depuis son origine au début du 7eme siècle. L’intellectuel musulman Yarden Mariuma (Columbia University) définit ce concept ainsi : « Taqqiya est un terme juridique [propre à la religion musulmane], dont la définition reste floue, mais qui précise les circonstances dans lesquelles un musulman est autorisé, par la Sharia, à mentir. » Quand un musulman se trouve dans une situation d’adversité, le recours à la Taqqiya, c’est-à-dire au mensonge est non seulement possible et légal d’après la Sharia, il est recommandé : c’est souvent la meilleure conduite à suivre.
L’état d’Israël mène la guerre contre le Hamas de manière exemplaire. Tsahal se conduit dans cette guerre comme aucune autre armée au monde ne l’a jamais fait et sans doute ne le fera jamais : avec un sens moral et éthique sans précédent, avec le souci de préserver les vies des civils, avec d’infinies précautions avant chaque frappe. Malgré cela, les mensonges du Hamas sont tels que les nations du monde, prédisposées à croire tout ce qui peut projeter une image négative sur Israël, font pression chaque jour un peu plus pour qu’Israël suspende ses opérations militaires en échange d’un deal encore très mal défini pour la libération de quelques otages.
La discussion qui suit est extrêmement sensible, douloureuse même pour un très grand nombre d’Israéliens. Je vais m’employer à développer mon argument avec autant de délicatesse et de respect que possible. Comme tous mes compatriotes, mon seul but est d’aider dans toute la mesure de mon possible à faire que tous les otages, sans exception, reviennent auprès de ceux qui les aiment le plus vite possible.
Environ 240 otages ont été capturés le 7 Octobre par les terroristes du Hamas. Certains sont des tout petits bébés, d’autres de très jeunes enfants, certains sont des personnes très âgées. Ils ont été emmenés de force à Gaza. On ne sait virtuellement rien d’eux aujourd’hui : quel est leur état de santé, comment ils sont traités, nourris, logés, ont-ils accès aux médicaments dont certains d’entre eux ont besoin, sont-ils ensemble ou non, etc. On sait que plusieurs de ces otages ont été blessés lors de leur abduction, ont-ils pu recevoir les soins nécessaires ?
Hamas a déclaré à plusieurs reprises que plusieurs otages (sans autre précision) avaient été tués sous les bombes de Tsahal. Ceci est à considérer sous l’angle de la Taqqiya : c’est sans aucun doute un mensonge. Mais est ce que cela veut dire que certains otages ont succombé aux mauvais traitements du Hamas, et que celui-ci veut simplement en faire porter la responsabilité à Israël ? peut-être. Nous n’avons aucun moyen de le savoir aujourd’hui.
Plus récemment, Hamas a déclaré qu’un certain nombre parmi ces otages ont été kidnappés le 7 Octobre par d’autres groupes dont le Jihad Islamique, et même par des familles Gazaouies. Peut-être. Mais est ce à dire que le Hamas ne sait pas où ils sont, qui ils sont, et qui les contrôlent ? Taqqiya encore une fois. Il ne faut pas (trop) y croire.
Durant les quelques derniers jours, alors que des soi-disant négociations ont lieu sous l’égide du Qatar, on a vu Hamas proposer de libérer 130 otages, puis 100, puis 70, et aujourd’hui 50. Et ils ne s’engagent même pas à libérer les enfants et leurs parents en même temps.
Or le Hamas sait très bien que pour Israël la vie d’un seul de ses enfants ou citoyen est d’une valeur incommensurable. Le cas Gilad Shalit nous le confirme si besoin est, avec l’échange d’un seul soldat contre la libération de 1027 prisonniers palestiniens, beaucoup d’entre eux des terroristes aguerris avec du sang sur les mains. Le nombre donc importe peu. Au contraire, on pourrait penser que leur intérêt premier est d’obtenir une trêve voire un cessez-le-feu aussi long que possible. Pour cela, ils devraient être prêts à libérer un très grand nombre d’otages.
Mon explication est très simple. Pessimiste aussi, et je m’en excuse. Si Hamas adopte ces positions dans la négociation en cours, c’est que peut-être (D. nous en préserve), un certain nombre d’otages ne sont plus de ce monde. Et si c’est, hélas, le cas, c’est de la faute pleine et entière du Hamas. Et Hamas le sait. Et Hamas sait qu’un jour viendra Israël le saura aussi. Rappelons-nous également que personne, ni l’ONU, ni une quelconque ONG, ni la croix rouge, ni aucun personnel médical indépendant, personne n’a vu nos chers otages depuis le 7 Octobre.
Mais revenons à la négociation en cours : est-ce qu’Israël peut raisonnablement négocier un deal quelconque en ignorant tout du statut des otages ?
Hamas ment tout le temps, Aucune de leurs assertions n’est crédible. Taqqiya. Tel est leur principe directeur. Et il y a gros à parier que leurs collègues musulmans, (Egypte, Qatar, Arabie Saoudite, et autres) savent quand introduire une bonne dose de Taqqiya dans leurs interactions avec Israël, les USA et autres nations infidèles.
Ce que je propose (et je souhaite que ce message arrive au plus vite aux oreilles des puissants de ce pays), c’est de stopper toutes les discussions en cours, et d’introduire une condition indispensable et non négociable, en préalable à la reprise des négociations.
Il s’agit de demander, non, d’exiger du Hamas l’obtention d’une preuve de vie pour chacun des 240 otages retenus à Gaza. Pas une preuve de vie au bon gré du Hamas, cela n’aurait aucune valeur, mais une preuve de vie selon notre définition, qui devrait inclure au minimum la visite d’un médecin non musulman auprès de chacun des otages, avec interview, prise de photos pour chacun d’entre eux pour vérifier avec leurs familles leur identité. Avec pour les plus jeunes, les plus âgés ou tous ceux qui ont des problèmes de santé, un constat rapide de leur condition.
Est-ce que cela est nécessaire ? Oui, c’est même indispensable.
Imaginez un instant le pire cas possible (Que D. nous en préserve, je m’excuse de devoir même en parler) : Hamas nous propose 50 otages dans le deal parce qu’ils savent qu’il n’y en a guère plus encore en vie. On accepte le deal, ils ont trois jours de trêve. Ils s’enfuient tous vers un pays complice. Ou bien ils rejoignent Hezbollah au Liban et montent la même boucherie meurtrière sur nos villes du nord. C’est une immense victoire a leurs yeux. Israël n’aura pratiquement rien accompli, pire même. Israël en sortira humiliée, affaiblie, plus vulnérable encore, et surtout avec un chagrin infini et inguérissable.
Aujourd’hui Tsahal est le maitre du terrain. Notre gouvernement est le maitre du calendrier. Il n’y a aucune raison de se laisser imposer un deal qui ne nous serait pas totalement favorable. En agissant en toute connaissance de la situation, nous pouvons articuler un deal acceptable, et surtout, si la situation nous révèle des faits dramatiques, nous pouvons, à travers Tsahal, prendre toutes les mesures nécessaires à une conclusion forte, décisive et digne de cette guerre que nous n’avons ni souhaitée ni commencée.
Jean-Pierre Braun a passé sa carrière au cœur de la Hi Tech dans la Silicon Valley (Californie). Jean-Pierre a également été le fondateur et président pendant 20 ans d’une synagogue unique au centre de la Silicon Valley et, à son retour en France, est devenu vice-président du CRIF Rhône Alpes et président de la communauté Rachi à Grenoble. Avec sa femme Annie, ils ont fait leur Aliyah a Jérusalem en 2016.
Analyse pertinente et juste
Exactement tout a fait d’accord, ne retombons pas encore dans un piege
Pour une fois, totalement d’accord avec vous ! Rien de surprenant, c’est ce que l’on appelle le sens des réalités ! Mais allez faire comprendre cela à NETANYAHU qui ne pense qu’à lui et à l’après !!!!
C’est malheureux que de toujours être à côté de la plaque , tant la Haine de l’autre aveugle le commentateur ….
Je ne lui souhaite pas de traverser les Âffres de la douleur que portent nos Citoyens touchés par le Pogrom .
Pas une seule once de sensibilité , la même nature que l’hyène …
J’avais au début espérer une Téchouva , mais la Haine est plus forte .
Laissons le s’auto détruire ..si tel est son destin..
Pour ma part , plus jamais dorénavant je ne relèverait ses commentaire …
Comme dit le proverbe
Rien Nasser de courir , faut partir à point .
IL FAUT LIBERER LES OTAGES SANS CONDITIONS, POINT BARRE.
La négociation pour faire libérer des otages est une invention funeste et diabolique du monde occidental de ces trente dernières années pour faire des victimes les coupables car si les victimes n’acceptent pas les conditions de la négociation injuste, ce sont elles qui deviennent les méchants. Et ce type de raisonnement et de marchandage impossible ne peut venir que d’esprits pervers et sadiques à l’extrême. Croyez moi, le diable est invité à la table du monde médiatique et politique depuis quelques décennies.
Rien ne permet d’affirmer que les otages sont toujours en vie ni combien le sont.
Toute négociation serait superflue sans cette information basique.
Les Otages ne sont pas des prisonniers.
Ils doivent etre libérés tous et sans condition.
Plus Israel sera fort militairement et politiquement , plus il y aura de chance d’arriver a cela.
La proposition de Jean-Pierre Braun est excellente
Mais dans un premier temps, cad immediatement, nous demandons a la KNESSET d envoyer un message a tous les Parlements du monde, surtout celui qui se dit democratique, afin qu’ils lancent un ultimatum au Hamas.
Et cet Appel de la Knesset devrait etre signé par tous les 120 deputes.
Ziva Postec et Jean Pierre Lledo