La parasha de Ha’Azinu est un cantique déclamé par Moïse, une ultime déclaration selon les instructions de Dieu. Le Haftarah de Ha’azinu est elle aussi un cantique – celle du roi David, le harpiste biblique et, selon la tradition rabbinique, le compositeur d’une grande partie du livre des Psaumes.
Lisez le texte intégral de la haftara: Samuel II 22: 1-51
Le texte débute après que David ait été sauvé de ses ennemis, y compris du roi Shaül, qui tentait de l’éliminer car conscient de la place que David occupait de plus en plus et surtout la menace pour son trône.
«Il dit: Seigneur, tu es mon rocher et ma forteresse, un libérateur pour moi;», chante David (22: 2).
Il compare Shaül aux enfers (le terme hébreu pour les abymes: shéol, ressemble au nom de Shaül). David dénonce également la façon dont il fut pris au piège:
«Déjà m’enveloppaient les flots mortels; les torrents de la perdition me faisaient frémir; 6 J’étais enlacé dans les réseaux de la tombe, surpris dans les filets de la mort.»(22: 5-6).
David utilise alors une série de représentations dominantes:
Dieu comme une sorte de sauveteur, le sauvant de la noyade (22:17)
Dieu comme bienfaisant (22:23),
Dieu comme défenseur (22:33).
Le thème central véhiculé par ces images signifie que si David est impuissant face à des forces qui le dépassent, Dieu est le pouvoir suprême, le seul à même de le sauver.
Au final, le cantique est une reconnaissance de la force octroyée par Dieu à David.
“ Il instruit mes mains aux combats, mes bras à manier l’arc d’airain. Tu me prêtes le bouclier de ton secours, ta bienveillance fait ma supériorité.»(22: 35-36).
C’est dans un épanouissement dramatique que le psaume atteint son apogée:
«O Dieu, c’est toi qui me procures vengeance, qui fais tomber des peuples à mes pieds; Qui m’arraches à mes ennemis, me fais triompher de mes agresseurs et échapper aux hommes de violence. Je te rends donc grâce, Seigneur, à la face des peuples, et je chante ta gloire; Donjon du salut pour ton roi, bienfaiteur de ton oint David et de sa postérité à jamais!»(22: 47-51).