Une grande partie de la haftarah est écrite en forme de dialogue, comme une argumentation entre Dieu et le peuple d’Israël. Ceci est particulier au livre de Malakhi. À bien des égards, il s’éloigne de la prophétie traditionnelle pour se tourner vers le style de discussion talmudique qui sera populaire dans les textes législatifs et seront à l’origine de la prochaine ère de l’histoire juive.
Malakhi maintient cependant le message classique des prophètes: le peuple a mal agi et doit se repentir. En 1: 7, il dit: «Vous apportez sur mon autel un aliment souillé, et vous dites: « En quoi t’avons-nous souillé? » Par votre langage, la table de l’Eternel devient un objet de mépris? » En signifiant que la table de l’Eternel peut être traitée avec mépris, il réprouve le peuple pour son traitement laxiste des sacrifices ainsi que sa surprise ultérieure lorsque les sacrifices ne suscitent point de réponses positives de la part du Createur Dieu.
Ce thème d’insatisfaction à l’égard des sacrifices offerts dans le Temple se répète tout au long du premier chapitre du livre de Malakhi. Les gens offrent des animaux qui sont tachés, volés, boiteux et malades, et Dieu ne les acceptera pas. Dieu châtie le peuple en lui rappelant que «Certes! Du levant du soleil à son couchant, mon nom est glorifié parmi les peuples; en tous lieux, on me présente de l’encens, des sacrifices, de pures offrandes, car mon nom est grand parmi les peuples, dit l’Eternel-Cebaot.» (1:11).
Outre les problèmes liés aux biens sacrifiés, Malakhi est en désaccord avec les prêtres qui ont négligé leurs devoirs. La haftarah se termine par une accusation adressée à ces mêmes prêtres, leur rappelant qu’ils sont des exemples pour le reste des Hébreux et qu’ils doivent donc servir avec loyauté. Comme Malakhi, ils sont des courroies de transmission du projet Divin.