Suite à la décision de la Cour suprême publiée en début d’après-midi, qui a refusé d’accorder le moindre délai à la destruction des maisons d’Amona prévue le 25 décembre prochain, les habitants de la localité se sont réunis d’urgence en début de soirée pour débattre et réagir au verdict.
Rappelons qu’une demande avait été présentée pour un report de sept mois, qui aurait peut-être permis de nouvelles démarches repoussant l’exécution de la sentence. Mais le tribunal a maintenu ses positions et n’a pas accepté de déplacer le délai.
Le président du comité de lutte d’Amona, Avih’aï Boaron, s’est adressé au Premier ministre ‘à titre personnel et en toute sincérité’, en laissant entendre que Netanyahou ‘serait en fait le principal responsable de l’expulsion’. Rappelant que 42 familles, avec des adolescents et des enfants, étaient concernés, il a ajouté : « La main qui évacuera Amona le premier jour de Hanouka est la vôtre ».
Il a souligné: « Si vous ne réglez pas le problème d’Amona, nous nous tiendrons comme une muraille, tous ensemble, avec des milliers de résidents, dans la ville de tentes que nous aménagerons ici à Amona ».
Le Rav Yair Frank, rabbin de la localité, est également intervenu pour déclarer : « Je me tourne vers les autres députés (un certain nombre, au Likoud, leur ont déjà apporté leur soutien) pour leur dire que ‘nous sommes nous aussi des êtres humains’. Nous n’avons pas l’intention d’aller ailleurs, nous ne bougerons pas d’ici, parce qu’on ne quitte pas sa maison ».