Selon des responsables du parti Habayit Hayehoudi, Naftali Benett ne reculera pas et maintiendra son exigence de reforme au sein du cabinet de sécurité comme condition d’un vote favorable à l’entrée d’Israël Beiteinou dans la coalition, même si c’est au prix de son limogeage par le Premier ministre. Le vote à la Knesset doit avoir lieu dimanche.
Le ministre de l’Education s’est vu renforcé par le soutien de Yaïr Lapid, et semble prêt d’après ses proches à jouer le quitte ou double avec le Premier ministre sur cette question même si c’est aux prix de la chute du gouvernement et de la tenue d’élections anticipées.
Dans l’entourage du Premier ministre (lui-même surtout), on est très irrité par cet ultimatum en provenance de Naftali Benett qui survient alors que les pourparlers avec Israël Beiteinou ont abouti.
Au parti sioniste-religieux, on explique que Naftali Benett est très déçu de l’attitude de Binyamin Netanyahou. Il a le sentiment d’avoir soutenu le Premier ministre depuis sa réélection, d’avoir “accordé” quatre sièges au Likoud mais de ne pas avoir obtenu grand chose en retour suite à son alliance avec Binyamin Netanyahou. Il n’a pas été nommé à la Défense ni aux Affaires étrangères. L’exigence de cette réforme au cabinet sécuritaire est donc pour lui une manière de réparer les choses.
D’intenses tractations entre représentants du Likoud et de Habayit Hayehoudi sont donc prévisibles avant le vote, d’autant plus qu’il n’y a pas d’unanimité au sein des députés concernant ce bras-de-fer provoqué par leur président. Certains estiment même qu’il pourrait s’agit d’une “erreur tragique” car on ne fait pas tomber un gouvernement sur une telle question.
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