Les conséquences de la guerre en Ukraine se font ressentir sur le terrain économique et notamment sur le prix des produits alimentaires de base. En effet, l’essentiel du blé vient d’Ukraine et de Russie. Israël importe aussi du pétrole de Russie.
Le gouvernement cherche la parade et aujourd’hui, le ministre des Finances, Avigdor Liberman s’est envolé pour l’Azerbaïdjan, dans le but de trouver une source alternative pour l’importation de blé d’une part et de pétrole d’autre part.
La concurrence est rude, puisque l’Azerbaïdjan est courtisée par les pays européens, eux aussi à la recherche d’une solution pour pallier l’absence d’échanges avec la Russie, en raison des sanctions qui lui sont imposées.
Israël veut donc se dépêcher de signer des accords pour des montants se chiffrant en milliards de shekels. Avigdor Liberman est accompagné de plusieurs responsables des paiements dans les domaines de l’énergie et de l’agriculture.
Ce voyage et ces contrats en perspective s’inscrivent dans un climat de bonne entente avec le pays musulman voisin de l’Iran, depuis quelques années. D’ailleurs, le ministre israélien du tourisme, Yoël Razvozov, était récemment en visite en Azerbaïdjan afin de développer les échanges touristiques entre les deux pays. Une ligne aérienne directe entre Bakou et Tel Aviv fonctionne et des dizaines de milliers d’Israéliens se sont rendus en Azerbaïdjan, ces dernières années.
Prochainement, le ministre de l’Agriculture, Oded Forer, est aussi attendu en Azerbaïdjan.
La principale inquiétude ne se situe pas aujourd’hui sur une pénurie de farine, mais sur le prix qu’il faudra mettre pour se procurer du blé, acheté jusqu’à maintenant à bon prix à la Russie et à l’Ukraine; toute augmentation sera inévitablement répercutée sur le consommateur.