A la veille de la rencontre entre Binyamin Netanyahou et Barack Obama, le vice-président Joe Biden a lâché une déclaration qui n’est autre qu’une ingérence dans les affaires intérieures d’Israël. Concernant la nomination du Dr. Ran Baratz au poste de responsable de la Hasbara auprès du Premier ministre, Joe Biden a clairement fait savoir que l’Administration américaine ne voit pas d’un bon oeil cette décision du Premier ministre israélien: « Il n’y a pas à manifester la moindre tolérance envers un fonctionnaire d’Etat israélien qui humilie le président des Etats-Unis. Il n’y a aucune justification à des propos envers des personnes qui ont tant fait pour la sécurité d’Israël ». Ce genre de déclaration est une « invitation » faite au Premier ministre israélien à reconsidérer cette nomination.
Dr. Ran Baratz avait un jour qualifié Barack Obama « d’antisémite des temps modernes », expression sévère mais qui mérite d’être méditée à l’aune de l’attitude du président américain depuis son entrée en fonction. L’argument de l’aide militaire et de la coopération stratégique entre les deux pays – bien réelle certes – n’est que partiellement valable car il n’a jamais été autant évoqué par l’Administration américaine actuelle mais a été accompagné de pressions politiques sans précédent sur le gouvernement Netanyahou ainsi que de déclarations hostiles envers la politique du gouvernement israélien.
A titre de comparaison, aucun officiel israélien n’a jamais émis de critiques officielles sur telle ou telle nomination dans l’Administration américaine bien que dans l’entourage du président américain se trouvent des fonctionnaires très hostiles à l’Etat juif.
Photo Isaac Harari / Flash 90