C’est reparti… Les enfants avaient retrouvé le chemin de l’école vendredi dernier après deux jours de grève générale décrétée par le syndicat des instituteurs et aujourd’hui, ils sont de nouveau à la maison.
Le mouvement de grève a été initié au début du mois de juin car les discussions sur l’augmentation du salaire des instituteurs étaient bloquées par le ministère des Finances. Jeudi dernier, il avait été suspendu dans l’attente de voir où mèneraient les négociations prévues pour dimanche. N’ayant pas obtenu gain de cause, le syndicat a déclaré que la grève reprenait aujourd’hui. Les négociations butent sur le salaire garanti aux insituteurs débutants que le Trésor refuse d’augmenter à plus de 8600 shekels par mois. Le ministre des Finances, Avigdor Liberman, dénonce les méthodes brutales du syndicat et explique que c’est la modification du calendrier des vacances qui est à l’origine de l’impasse dans les négociations. En effet, la politique de Liberman est celle du donnant donnant: si le salaire des enseignants est augmenté, ils doivent en retour accepter de modifier leurs dates de vacances afin qu’elles soient plus en phase avec celles de parents, notamment concernant les grandes vacances que le ministre voudrait étaler sur le mois d’août et le mois des fêtes de Tichri. Du côté du syndicat, aucune contrepartie à l’augmentation des salaires n’est envisageable.
La ministre de l’Education nationale, Yifat Shasha Biton (Tikva Hadasha), quant à elle, soutient le syndicat dans sa démarche et a indiqué que le ministère des Finances aurait très bien pu éviter cette grève.
A trois jours de la fin de l’année, le mouvement social initié par le syndicat est loin de faire l’unanimité. Les parents sont désemparés face aux annonces le soir pour le lendemain de la fermeture des écoles et même une partie des instituteurs désapprouvent les méthodes de la secrétaire générale du syndicat, Yaffa Ben David.
”Je vois beaucoup de parents que cette grève place dans une situation difficile”, explique Merav Rahat, institutrice au site Israël Hayom, ”Ce n’est pas juste vis-à-vis d’eux et des élèves et cela porte atteinte au soutien qu’ils peuvent nous témoigner. L’immense majorité des parents est en faveur de l’augmentation du salaire mais la grève les éloigne de ce soutien. La grève nous empêche de terminer l’année scolaire comme il se doit”.
Une autre déplore que la grève gâche la fin de l’année scolaire, surtout après deux ans de Corona.
Le mouvement de grève devient de plus en plus impopulaire mais ce qui inquiète le plus les parents et les responsables éducatifs ne sont pas les trois jours qui restent jusqu’aux grandes vacances mais bien ce qu’il adviendra le 1er septembre: les écoles ouvriront-elles pour la rentrée?