Le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le président de Bleu-Blanc se sont entretenus dans la nuit de jeudi à vendredi à propos de l’appel lancé par le chef du gouvernement en faveur d’un gouvernement d’urgence nationale. Netanyahou a même proposé une rencontre entre les deux hommes et a souligné qu’au vu de la situation il était temps de « prendre des décisions de leadership ». Benny Gantz a préféré de son côté proposer que les équipes des négociateurs des deux partis se réunissent.
Le chef de Bleu-Blanc a réitéré sa demande d’un gouvernement d’urgence englobant tous les partis représentés à la Knesset sans exception. Mais le Premier ministre a refusé de tomber dans ce piège et a répondu: « Ce gouvernement n’inclura pas la Liste arabe unifiée. Ceux qui soutiennent le terrorisme ne peuvent être membres d’aucun gouvernement, ni dans un situation normale ni dans une situation d’urgence ».
La présence de membres de la Liste arabe dans un gouvernement – même d’urgence – constituerait un dangereux précédent qui ouvrirait la voie à des partis de centre ou de gauche qui souhaiteraient former un jour un gouvernement en s’appuyant sur ces députés qui soutiennent le terrorisme et combattent l’Etat juif. Une telle tentative a déjà eu lieu il n’y a pas si longtemps…
Cette hypothèse est d’ailleurs rejetée par une large majorité de la population. Un sondage réalisé par Maagar Mohot montre que 64% des personnes interrogées (échantillon de toute la population) sont opposés à un gouvernement minoritaire soutenu par la Liste unifiée, même de l’extérieur pour 36% qui s’y disent favorables.
Photos Miriam Alster et Yonatan Sindel / Flash 90