Les programmes Gour Arié pour garçons et Levia pour filles ont pour objectif de préparer les jeunes olim de France à l’armée. Organisés sous l’égide MASSA, ils permettent de se familiariser avec les exigences et l’ambiance de Tsahal. Ils sont désormais ouverts aussi aux francophones arrivés adolescents avec leurs parents leur offrant une solution idéale avant de rentrer à l’armée.
LPH s’est entretenu avec le directeur et fondateur Yehouda Salama, ancien combattant dans une unité d’élite.
Le P’tit Hebdo: Pourquoi avoir conçu un programme spécial pour olim francophones?
Yehouda Salama: Je connais bien l’alya française puisque j’en suis moi-même issu. Mes parents sont montés en Israël lorsque j’avais trois mois. Je connais bien aussi l’armée puisque j’y ai servi pendant quatre ans. A ma sortie de l’armée, j’ai mis sur pied un groupe pour hayalim bodedim de toutes les origines, à Jérusalem. C’est là que j’ai compris les difficultés que pouvaient rencontrer les olim francophones à l’armée et que j’ai vu la nécessité de développer un programme qui leur serait adapté.
Lph: En quoi consiste le programme Gour Arié pour les garçons?
Y.S.: C’est un programme de huit mois localisé dans une yeshiva israélienne d’Ashdod. Bien qu’étant dans un lieu religieux, Gour Arié s’adresse à tous. A part quelques cours de Torah et d’histoire juive, nous ne contraignons personne à la pratique religieuse. La journée type commence par la prière pour ceux qui le désirent, puis quatre heures d’oulpan suivi d’un repos pendant lequel des h’avroutot peuvent être organisées avec les élèves israéliens de la yeshiva. Ensuite, les garçons se rendent à un entrainement physique trois fois par semaine, ou se préparent aux psychométriques les autres jours. La soirée est réservée à des cours de Torah et d’histoire juive.
Nous organisons aussi des excursions dans tout le pays et en particulier, une fois par an, une grande marche entre Nahariya et Tibériade, à la mémoire de Jordan Bensemhoun z »l, hayal boded français tombé pendant Tsouk Eytan.
Lph: Et chez les filles avec Levia?
Y.S.: Le programme Gour Arié existe depuis trois ans pour les garçons. L’année dernière nous avons ouvert l’équivalent pour les filles. Nous les préparons à l’armée ou au sherout leumi. Nous leur ouvrons toutes les options. Levia suit les mêmes principes et d’ailleurs la motivation est toute aussi importante.
Lph: Quels sont les outils que vous souhaitez donner à ces jeunes avant l’armée?
Y.S.: Les jeunes qui intègrent nos programmes sont avant tout attirés par les défis physiques qu’ils proposent. Lorsque je vais présenter le concept en France, j’organise toujours un entrainement aux Buttes Chaumont, et ils adorent. L’un des principaux messages que nous délivrons c’est que l’armée, ce n’est pas uniquement des performances physiques, c’est aussi des valeurs, une moralité. Par ailleurs, Gour Arié et Levia permettent une bonne intégration avec notamment l’apprentissage de la langue et une immersion avec des jeunes israéliens qui partagent leur quotidien. Au-delà d’une préparation à l’armée, nous voulons les préparer à la vie.
Lph: Ces programmes s’adressent-ils uniquement aux olim h’adashim?
Y.S.: Ces programmes sont aussi ouverts aux olim qui sont arrivés adolescents avec leurs parents, qui ont moins fait le »choix » de l’alya et qui se retrouvent un peu perdus. Cette fois dans le cadre du ministère de la défense, nous avons d’ores et déjà ouvert les inscriptions.
Pour plus de renseignements
Yehuda Salama: 054-8078065 ou yehudasalama44@gmail.com
MASSA Gour Arié sur FB et Instagram
Guitel Ben-Ishay