A l’occasion de la conférence organisée à la Tal Business School: »France-Israël : deux démocraties face au fléau islamiste », nous avons interrogé Frédéric Encel sur sa vision de la conférence de Paris.
Le P’tit Hebdo: Pensez-vous que la conférence organisée à Paris est dirigée contre Israël?
Frederic Encel: Cette conférence reste de l’ordre d’une bonne volonté même si l’on sait que les Etats agissent en fonction de ce qui est dans leur intérêt. La France tient à rester une puissance y compris diplomatique et notamment au Moyen-Orient.
Je suis moins sévère que beaucoup d’observateurs. Cette conférence n’a pas vocation à imposer une solution mais à proposer l’établissement de conditions favorables pour la reprise des négociations.
Lph: Qu’est-ce qui manque à Israël pour que les pays avec lesquels il entretient de bonnes relations notamment économiques et commerciales ou dans le domaine du renseignement, ne votent pas contre lui à l’ONU?
F.E.: Il lui manque le statut de grande puissance, qu’il n’aura jamais. Les pays dont vous parlez ne dépendent pas de façon vitale de leurs échanges avec Israël, alors que de ceux avec les Etats-Unis et la Russie, oui. Il n’existera jamais de relations d’allégeance.
Ceci étant, je conclurai en faisant remarquer que depuis les années 70, le nombre de pays qui votent contre Israël a considérablement diminué. Le plus important n’étant pas d’avoir une majorité à l’Assemblée générale de l’ONU, ni même au Conseil de sécurité; mais bien de réussir à développer des relations économiques et commerciales avec le reste du monde.
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay