Alors que tous les regards sont tournés vers le syndicat des enseignants et le ministère des Finances dans l’attente de savoir si l’année scolaire commencera le 1er septembre ou si la grève retiendra encore les enfants à la maison, une autre ombre plane sur les jeunes Israéliens.
D’après une enquête menée par le forum des organisations pour la psychologie publique, la jeunesse israélienne reste fortement marquée par les confinements et la période de la crise sanitaire.
Ainsi, l’enquête montre que 87.9% des jeunes font part d’angoisses, 30% des demandes d’aide psychologique sont basées sur des retards de développement. 88.6% des jeunes souffrent de difficultés sociales.
53.7% ont déjà éprouvé des tendances suicidaires, 35.7% ont des troubles de l’alimentation. Ils sont 13.6% à avoir utilisé des substances addictives.
Des voix s’élèvent pour attirer l’attention sur l’état de santé mental des élèves pendant que les plus hautes instances se battent pour les salaires des enseignants.
Les séquelles de la crise sanitaire se font également ressentir sur le niveau des élèves, en particulier les plus jeunes. Deux chercheurs du centre pour l’éducation littéraire du collège académique de Galilée occidentale, le Pr Vered Waknine et le Dr Einat Nevo, se sont penchées sur le niveau littéraire des enfants en dernière année de maternelle et au sortir des deux premières années d’école primaire.
Elles voulaient comprendre l’impact du Corona et des confinements sur l’apprentissage de l’hébreu parlé et écrit chez ces enfants. Pour ce faire, elles ont comparé deux groupes d’enfants : un groupe qui avait commencé la dernière année de maternelle ou le CE1 avant le Corona et un autre 6 mois après le début du Corona. Leur étude a été publiée aujourd’hui dans les colonnes du Maariv.
Les résultats sont inquiétants puisqu’il s’avère que le deuxième groupe accuse un retard conséquent par rapport au premier au regard de la maitrise de la langue. Il fait également preuve d’une motivation beaucoup moins importante pour apprendre à lire.
Les enfants ayant fini la maternelle ou commencé l’école primaire après le début de l’épidémie possèdent également un vocabulaire beaucoup moins riche que les autres.
Si une majorité est d’accord avec la nécessité de valoriser le métier d’enseignant, notamment par une augmentation de leurs salaires, des problématiques de fond qui menacent le système éducatif israélien et l’avenir des enfants sont également sur la table du ministère de l’Education.