HISTOIRE ECONOMIQUE. L’économie israélienne est basée sur un système capitaliste moderne d’un pays jeune qui se caractérise par un secteur public relativement important et un secteur de la high-tech en croissance rapide.
Les entreprises israéliennes, principalement dans ce domaine, sont très appréciées sur les marchés financiers mondiaux : Israël est le deuxième pays en nombre de sociétés cotées au NASDAQ, après les États-Unis.
En 2010, Israël a officiellement rejoint l’OCDE. En outre, avec 140 ingénieurs pour 10 000 habitants, Israël est le pays avec la concentration en ingénieur la plus élevée (contre 88 pour le Japon et 85 pour les États-Unis) au monde.
Créé en 1948, les principales sources de croissance d’Israël relèvent du talent de ses ressources humaines qui ont permis en grande partie des taux de croissance à deux chiffres pendant les deux premières décennies d’existence du pays. Les années qui suivirent la guerre de Kippour en 1973 ont fait perdre dix années de croissance au pays et entraîné une inflation à trois chiffres. À partir de 1985, un plan de stabilisation économique et des réformes dans le sens d’une économie de marché ont ranimé le dynamisme économique et permis une nouvelle croissance rapide dans les années 1990.
Les vagues d’immigration massive des années 1990, avec l’Aliyah de plus d’un million de Juifs hautement qualifiés originaires de l’ancien Bloc de l’Est, a donné une nouvelle accélération à l’économie israélienne grâce à leur force de travail et leur impact sur une augmentation de la consommation.
Le processus de paix israélo-palestinien, lancé par la conférence de Madrid de 1991 et qui a conduit aux Accords d’Oslo en 1993 et au traité de paix israélo-jordanien en 1994, a grandement profité à l’économie israélienne en mettant un terme à l’isolement économique du pays et en favorisant une intégration régionale et une ouverture des relations économiques avec ses voisins. Cela a également marqué le début d’une augmentation des exportations israéliennes vers l’Asie de l’Est et des investissements étrangers en Israël.
En 1998, Tel Aviv est cité par le magazine Newsweek comme l’une des dix villes du monde les plus influentes technologiquement parlant.
Les années 2000 sont doublement marquées par la récession des années 2001-2002 et la forte reprise due aux réformes libérales drastiques conduites par le ministre des Finances Benyamin Netanyahou.
À la suite de l’effondrement de la bulle high tech et au début de la nouvelle Intifada, l’économie israélienne connaît à partir de 2001, une violente récession se traduisant par un recul du PIB de 0,3 % en 2001 et de 1,2 % en 2002 (en PIB par habitant, le recul cumulé sur les deux ans atteint 6 %). Le chômage explose et s’approche fin 2003 des 11 %.
À partir de 2003, Benyamin Netanyahou, ministre des Finances du second gouvernement d’Ariel Sharon, entreprend une politique de réformes profondes, comprenant une baisse massive des impôts, une refonte du système des retraites et de l’assurance maladie, et surtout des coupes brutales dans le budget et en particulier dans les allocations – l’idée étant de forcer les gens à travailler.
Ce plan est un succès sur le plan macroéconomique[pas clair] mais, à court terme, il plonge de nombreuses familles (en particulier arabes et ultra-orthodoxes) dans la pauvreté. La croissance redémarre à partir d’août 2003 et atteint 1,8 % sur l’ensemble de l’année, puis 4,8 % en 2004, 5,2 % en 2005, et 5,1 % en 2006.
Le chômage tombe à 7,7 % fin 2006, et le taux d’activité, structurellement bas en Israël, augmente de 53 % a 55,8 % fin 2006. Le taux de dépenses publiques, qui représentait 77 % du PIB en 1985, et 55 % en 2002, est tombé à 49 % en 2006 malgré les dépenses dues à la guerre au Liban. De même, la dette publique, qui culminait à 110 % du PIB en 2002 est redescendue à 85 % en 2007, et à la suite des excédents budgétaires de cette même année, devrait tomber à 77 % début 2008.
Parallèlement, la Bourse israélienne retrouve dès fin 2004 ses records de l’an 2000 et les dépasse de plus de 40 % début 2006. De 2003 à 2006, les indices de la Bourse de Tel Aviv ont été multipliés par un facteur. En février 2007, les indices de la bourse de Tel Aviv atteignent les 1 000 points, contre 100 en 1992.
2006 est aussi l’année des records d’investissements étrangers avec un total de plus de 23 milliards de dollars (dont 4 milliards pour le rachat de ISCAR Metalworking par Warren Buffett, le deuxième homme le plus riche du monde). Pour la première fois de son histoire, Israël connaît un excédent commercial qui atteint 2,2 milliards de dollars. Des milliardaires et magnats américains dont Bill Gates, le même Warren Buffett ou Donald Trump ont chacun loué l’environnement économique israélien.
Lors de la crise économique de 2008, Israël a réussi à garder une croissance aux alentours de 1,1 % alors que les États-Unis, l’Union Européenne et l’OCDE en général affichaient des croissances négatives.
Bien que la consommation des israéliens eût légèrement augmenté, les investissements et les exportations s’étaient quant à eux effondrés avant de repartir l’année suivante, avec des taux supérieurs à l’année précédant la crise, 2007 ; les exportations de biens et services avaient alors augmenté de 13,5 %. Comme tous les autres pays occidentaux, Israël avait certes été touchée, mais bien moins violemment que des nations comme la France ou les États-Unis, gardant une création d’emplois assez importante ainsi qu’une consommation.
En 2010, Israël a officiellement rejoint l’OCDE au vu des progrès économiques et réformes réalisés.
Israël dispose d’immenses ressources en gaz naturel, dont la découverte est récente et l’exploitation prévue à partir de 2013. Ces ressources sont de nature à transformer Israël en exportateur de gaz, ce qui aura probablement des conséquences très importantes sur son économie.
Source www.israelvalley.com