Le P’tit Hebdo : Vous avez été nommé il y a quelques mois Président de la Hativa Layityashvout. Quel est le rôle de cette institution ?
Gaël Grunewald : Cette division est responsable de la création de yishouvim en Israël. Cela comprend la Judée-Samarie mais aussi le Neguev et la Galilée. La division est rattachée à l’Organisation Sioniste Mondiale et connaît un développement très important financé par le gouvernement israélien. Celui-ci donne les orientations et alloue les budgets pour créer de nouveaux yichouvim et pour renforcer ceux existant. La décision revient donc au gouvernement et la réalisation à la Hativa. Nous intervenons à tous les niveaux : social, infrastructures (trottoirs, eau, électricité,…), structures professionnelles… depuis la création du yishouv jusqu’à l’installation et l’implantation réelle des habitants.
LPH : Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
G.G. : Nous travaillons surtout sur le Neguev et la Galilée. Nous créons, par exemple, trois nouveaux yishouvim dans le sud. La Hativa prépare la terre pour les constructions, fait venir les maisons, trouve les habitants, constitue une équipe pour soutenir les habitants. Nous encourageons aussi l’ouverture d’exploitations agricoles, les entreprises de tourisme ou de hi-tech. Dans le nord, le yishouv Manara, par exemple, va pouvoir continuer à exister grâce au soutien de la Hativa. Idem pour certains endroits dans le Sud. Par ailleurs, nous effectuons un travail exceptionnel dans le pourtour de Gaza, avec un développement impressionnant des yishouvim très touchés par les différents conflits.
LPH : Et en Judée-Samarie ?
G.G.: Nous effectuons le travail que le gouvernement nous donne. Pour l’heure, aucun nouveau yishouv n’est prévu en Judée-Samarie. Nous soutenons et renforçons les implantations existantes.
LPH : Quelle est votre ambition pour les cinq années de votre mandat ?
G.G. : Créer de nouveaux yishouvim, renforcer et créer aussi des institutions éducatives, base de notre avenir. Mon souhait est d’amener toujours plus de familles dans certains endroits encore moins sollicités par le public. Or, il faut savoir que le Néguev et la Galilée présentent un potentiel énorme et répondent aux besoins d’une population importante qui désire quitter Tel-Aviv, cela étant rendu possible aussi par le développement du réseau ferroviaire. Je veux créer un dynamisme nécessaire dans ces régions, notamment en les rendant plus attirantes pour la jeune génération.
LPH : Un plan d’intégration des olim est-il aussi prévu dans les nouveaux yichouvim ?
G.G. : C’est aussi un des objectifs de la hativa. Nous devons effectuer un travail d’intégration, de soutien économique et social, créer de nouvelles institutions afin de pouvoir attirer et accueillir des olim.
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay