Le ministre des Affaires étrangères Gaby Ashkenazy applique ce qu’il avait annoncé il y a quelques mois, lorsqu’il disait qu’il « mettrait le pied sur le frein » concernant la loi de souveraineté. Lundi, le ministre a exprimé son « inquiétude » quant à une détérioration des relations entre Israël et l’Allemagne en cas de mise en oeuvre de l’extension de souveraineté. Ashkenazy a faite cette déclaration à deux jours de l’arrivée en Israël du ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas. L’Allemagne est aujourd’hui – avec la France – l’un des fers de lance de l’opposition à la loi de souveraineté au sein de l’Union européenne, et ce pays prendra au mois de juillet la présidence tournante de l’Union européenne.
Le chef de la diplomatie allemande a annoncé qu’il tentera de convaincre les dirigeants israéliens de renoncer à ce plan. Gaby Ashkenazy et des hauts responsables du ministère des Affaires étrangères disent craindre qu’en cas d’extension de souveraineté israélienne, l’Allemagne ne veuille « sanctionner » Israël en réduisant son niveau de coopération avec Israël dans plusieurs domaines malgré le fait que pour de raisons historiques évidentes, l’Allemagne tient à avoir de bonnes relations avec Israël. C’est justement pour ces raisons historiques évidentes qu’il est très malvenu de la part de l’Allemagne de dicter à l’Etat juif ce qu’il doit faire ou non pour sa survie.
Et en tant que ministre des Affaires étrangères, Gaby Ashkenazy aurait dû défendre la position du gouvernement et de son Premier ministre et non pas être le porte-parole du chef de la diplomatie allemande.
Photo Noam Revkin Fenton / Flash 90