Suite à la levée de l’interdiction de publication concernant l’arrestation d’un agent du Shin Bet, le journaliste Amit Segal, identifié comme l’un des destinataires des informations confidentielles, a partagé sa version des événements.
Le commentateur politique star de la chaîne N12 affirme que la présente affaire est en réalité une tentative pour se venger de lui personnellement après qu’il a mis au jour une enquête de Ronen Bar pour propagation présumée du kahanisme dans les rangs de la police.
« L’histoire est finalement très simple », explique Segal dans une déclaration publique. Selon lui, tout aurait commencé lorsque Ronen Bar, directeur du Shin Bet, aurait « raconté à la procureure générale une histoire effrayante de prise de contrôle de la police par le Kahanisme qui se serait notamment manifestée dans les rassemblements sur le mont du Temple le jour de Tisha BeAv ».
D’après le journaliste, la procureure générale Gali Baharav-Miara aurait souhaité approfondir ces allégations, mais il se serait avéré, « au grand embarras de Ronen Bar », que les faits rapportés n’étaient pas fondés. Face à cette situation, le directeur du Shin Bet a toutefois lancé « une enquête policière secrète et sans précédent » concernant une supposée « propagation du kahanisme au sein de la police », avec instruction « qu’un certain nombre de conclusions soient apportées. »
« Cette enquête n’a pas non plus abouti », poursuit Segal. Le commentateur affirme être celui qui a révélé cette enquête contre la police qu’il qualifie de « très embarrassante pour eux ». Il suggère que la présente arrestation de l’agent du Shin Bet serait une tentative de représailles contre lui : « Bar et Baharav-Miara ont les outils pour traquer la personne qui a exposé leur nudité, et ils l’ont donc placé en détention sans avocat. »
Segal s’interroge sur les motivations de cette arrestation : « Est-ce du sabotage ? Comment peut-on saboter une enquête qui n’a abouti à rien ? Cela va-t-il révéler des sources du Shin Bet ? » Avant de conclure : « Dans un climat où l’on se soucie, même de peu, des apparences et de la liberté de la presse, on ne chasse pas les sources pour des raisons personnelles. »
Ni le directeur du Shin Bet ni la procureure générale n’ont pour l’instant répondu publiquement à ces allégations.