Tsahal a lancé durant la nuit de lundi à mardi une opération d’envergure dans la zone frontalière avec le Liban. Tout le secteur a été déclaré “zone militaire interdite” et l’opération devrait durer plusieurs semaines; depuis Metula à l’est jusqu’à la mer Méditerranée à l’ouest. Cette opération était en préparation depuis plusieurs années, dans le plus grand secret, et il pourrait d’agir de ces fameux “développements sécuritaires importants” dont parlait le Premier ministre dans son intervention pour justifier le cessez-le-feu avec le Hamas. C’est aussi ce dont a parlé Binyamin Netanyahou avec le secrétaire d’Etat Mike Pompeo lors de leur entrevue.
Le gouvernement israélien et le porte-parole de Tsahal en arabe ont lancé un avertissement ferme au Hezbollah et à l’armée libanaise afin qu’ils ne s’approchent pas de la zone où opère Tsahal sous peine de réaction très forte. “Vos vies seront en danger”, a prévenu Tsahal. Toutefois, dans l’éventualité d’une réaction du Hezbollah, Tsahal a déployé des effectifs supplémentaires dans toute la région et renforcé son dispositif.
Tous les maires et présidents de conseils régionaux du nord ont été avertis durant la nuit du lancement de l’opération.

Dans son communiqué officiel, le porte-parole de Tsahal a expliqué que depuis un certain nombre d’années, le Hezbollah a entamé un projet “Conquête de la Galilée” en creusant notamment de nombreux tunnels souterrains qui aboutiraient en territoire israélien. Il y a quatre ans, l’armée israélienne a créé une équipe spéciale chargée d’organiser la réponse à cette menace, notamment avec des moyens technologiques très perfectionnés et des activités de renseignement très efficaces. Le porte-parole de Tsahal souligne que cette menace créée par le Hezbollah constitue une violation flagrante des résolution du Conseil de sécurité ainsi que la preuve que l’armée libanaise ne contrôle absolument pas la région frontalière avec Israël. Il rajoute qu’il s’agit d’une stratégie conçue à Téhéran et financée par l’Iran. La résolution 1701, adoptée après la 2e Guerre du Liban avait été présentée à l’époque comme un “grand acquis pour Israël” par celle qui était à l’époque ministre des Affaires étrangères, Tsipi Livni. Il faut aussi rappeler que des habitants des zones frontalières se plaignaient régulièrement de bruits étranges entendus sous terre, mais Tsahal ne affirmait qu’il ne s’agissait pas de travaux effectués par le Hezbollah.
Inutile de préciser que l’organisation terroriste a toujours catégoriquement nié avoir entrepris un tel projet de tunnels souterrains.
Plusieurs ministres de la majorité ont déjà exprimé leur soutien à Tsahal, alors que dans l’opposition, contrairement à une tradition d’unité en pareil cas, certains, comme par exemple Omer Bar-Lev (Camp Sioniste) vont jusqu’à accuser Binyamin Netanyahou d’avoir ordonné cette opération pour faire diversion sur les affaires judiciaires dont il fait l’objet!
L’opération est placée sous la supervision directe du chef d’Etat-major Gadi Eizencot ainsi que du commandant de la région miltitaire nord, le général Yoël Struck.
Vidéo:
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Photo porte-parole Tsahal