L’article de préséance adopté dimanche en commission ministérielle législative a donné lieu à un échange musclé entre le parti de Moshé Cahlon et celui de Naftali Benett. Dès l’annonce du vote, le ministre des Finances a annoncé que son parti votera contre le texte mercredi en séance plénière de la Knesset, ce qui retire la majorité à la coalition et assure l’échec du processus législatif. En tel cas, le texte ne pourrait plus être présenté au vote durant six mois.
Moshé Cahlon a dénoncé dimanche “une violation des accords de coalition signé avec le Likoud” concernant la protection de la Cour suprême, mais surtout, il a utilisé des mots inhabituels et particulièrement durs de la bouche de celui qui fut il y a quelques années dans l’aile droite du Likoud: “Il est triste de voir que des ministres extrémistes (Naftali Benett et Ayelet Shaked) prennent ainsi les habitants du sud de Tel-Aviv en otages pour obtenir quelques mandats de plus et des titres dans les journaux (…) Comme je m’y suis engagé, nous soutiendrons une solution qui répondra aux besoins réels des habitants du sud de Tel-Aviv et pour éloigner les clandestins (…) Le parti Koulanou continuera à s’opposer à l’article de préséance et nous ne laisserons pas des éléments extrémistes fixer l’ordre du jour de l’Etat d’Israël”.
Au parti Habayit Hayehoudi on n’est pas resté indifférent à cette attaque. Dans un communiqué, la parti rappelle: “Hier, des ‘ministres extrémistes’ ont voté ce texte: Yoav Galant (Koulanou!), Guila Gamliel, Ayelet Shaked, Sofa Landver, Ofir Akounis, Yariv Levin ou encore Zeev Elkin. Il n’y a pas d’autres solutions au problème des clandestins que la loi votée par la Knesset mais invalidée par la Cour suprême”. Le parti de Naftali Benett appelle le Premier ministre et le ministre des Finances à trouver une solution qui permette à la fois de résoudre la question des travailleurs clandestins et celle de la gouvernance en Israël.
Photo Hadas Parush / Flash 90