Du 16 au 24 février, Caroline Loeb sera en tournée en Israël avec un »seule en scène » époustouflant : Françoise par Sagan. Un monologue sensible et attachant d’après »Je ne renie rien » de Françoise Sagan où elle se révèle dans sa tendresse, son intelligence, son regard sur notre temps, et son humour.
Le P’tit Hebdo : Françoise par Sagan arrive après un autre »seule en scène » du même type autour de George Sand. Pourquoi avez-vous choisi ces femmes ?
Caroline Loeb : J’ai toujours été très intéressée par les femmes libres au destin particulier. Autant George Sand que Françoise Sagan étaient des passionnées de littérature et jouaient avec les styles. Ces femmes font du bien aux femmes mais aussi aux hommes, en réalité. Elles parlent à tout le monde, leurs pensées sont universelles.
Lph : Quelle mise en scène avez-vous choisie ?
C.L. : Avec Alex Lutz nous avons voulu mettre d’abord en valeur la pensée profonde de Sagan. Donc, nous avons opté pour un décor assez épuré. Je suis sur scène avec une perruque blonde, des lumières travaillées, de telle sorte que très vite, on la voit, et on oublie que c’est moi sur scène.

Lph : Quel est le principal message que Françoise Sagan nous aura laissé ?
C.L. : La pièce nous emmène dans un voyage intérieur et profond, mais aussi drôle. Françoise Sagan a abordé tous les thèmes : l’amour, la mort, la paresse, la littérature, la sexualité, la télévision. Née dans les années 30, elle traverse les époques et reste très contemporaine dans son analyse de tout ce qui nous entoure. Elle avait une pensée juste. Son message est celui de la liberté de penser, une grande intelligence exprimée avec beaucoup d’élégance et un anticonformisme. Elle ne rentrait dans aucun moule.
Lph : Un peu comme vous ? Vous êtes comédienne, mais aussi chanteuse, metteuse en scène, un talent aux multiples facettes qui ne vous place dans aucune case.
C.L. : Ma première passion est le théâtre que j’ai commencé en 1978. Parallèlement, j’ai toujours aimé la musique et la littérature et j’étais une fan absolue de Serge Gainsbourg. J’ai eu la chance d’avoir une enfance new-yorkaise et il est vrai qu’aux États-Unis, les talents multiples ont l’espace pour s’exprimer. Les Américains touchent à tout beaucoup plus facilement.
Lph : Vous montez sur les planches en Israël au mois de février et ce sera aussi votre premier séjour dans notre pays. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette tournée ?
C.L. : Sans aucun préjugé et prête à tout découvrir. Sagan m’a déjà emmenée à Singapour, à Hong Kong, aux États-Unis, à Marrakech. Je suis ravie d’arriver en Israël. Cela fait trois ans que Marc Chaouat, rencontré à Avignon, me propose de venir, et voilà que le projet se concrétise. C’est une expérience qui m’excite beaucoup.
Françoise par Sagan
Tournée du 16 au 24 février : Tel-Aviv, Jérusalem, Raanana, Netanya.
Réservations : www.culturaccess.com
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay
Photos: Richard Schroeder