Le tribunal judiciaire de Cusset, près de Vichy, a condamné un activiste musulman antisémite à une peine de cinq ans de prison ferme et 5000 euros d’amende. Par ailleurs il devra subir un suivi socio-judiciaire de dix ans, une privation d’éligibilité de dix ans ainsi qu’une interdiction d’activité sociale.
Ahmed Moualek avait publié pas moins de dix-sept vidéos virulement antisémites, appelant notamment au meurtre de personnalités juives parmi elles le député Meyer Habib, la journaliste Ruth Elkrief, l’avocat Gilles William Goldnadel, la journaliste Elisabeth Lévy, le président de la Licra Alain Jakubowitz et les dirigeants du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme. L’activiste musulman a été condamné pour “apologie publique d’un acte terroriste, provocation publique à la haine, menace de mort en raison de la race ou religion, provocation au crime et apologie de crime”.
Ahmed Moualek a un long passé de propos antisémites déguisés sous l’antisionisme. En 2009, il avait été candidat aux élections européennes sur la liste non moins antisémite de Dieudonné et Alain Soral.
pour dix-sept délits commis entre novembre 2018 et octobre 2020, depuis le petit village bourbonnais où il réside. Il s’agit de paroles publiées sur les réseaux sociaux dans des vidéos qui durent parfois plusieurs heures. Des paroles constatées par huissiers.
Parmi les perles du prévenu : “Il faut brûler Ruth Elkrief. Il faut mettre une pastille à Zemmour, mettre une pastille à tous les juifs. Pour Gilles William Golnadel, une balle dans la tête on serait tranquille. » Ou encore : ” « J’appelle à faire couler le sang des juifs. Cette race de vipère, ils ont subi la Shoah et c’est une bonne chose. »
Après la décapitation de Samuel Paty, il avait refuté la thèse de l’attentat islamique…mais rajouté dans la foulée que l’enseignant “n’avait eu que ce qu’il méritait”!
Durant l’audience, Ahmed Moualek a souvent interrompu la présidente, avec la même contradiction, qualifant de “mensonges” les propos qui lui étaient reprochés tout en affirmant “qu’il s’agissait de simple bavardages sans influence”. Il est allé jusqu’à prétendre avoir subi lui et ses enfants, des “menaces d’égorgement de la part du lobby juif”.
Le député Meyer Habib, présent à la séance, a rappelé qu’il est sous protection policière depuis six ans, à cause des menaces dont il fait l’objet.
Maître Serati, au nom du BNVCA a rappelé la gravité des faits : “Les discours du prévenu peuvent amener au passage à l’acte. La liberté d’expression est grande, mais il a passé la ligne rouge ».
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