J’aimerais penser que les djihadistes en France n’ont pas gagné la guerre, et c’est pour cela que j’ai mis un point d’interrogation dans le titre de cet article, mais si j’observe froidement la situation présente, il m’est difficile de ne pas constater certains faits.
L’église catholique en France a adopté, après l’assassinat du prêtre Jacques Hamel, une attitude qui ressemble à une reddition sans conditions.
Elle a défini l’assassinat comme un « crime barbare », et non comme un crime djihadiste. Aucune question n’a été posée par elle à l’islam, et au contraire, des prêtres sont allés dans des mosquées dire qu’ils priaient le même Dieu que les Musulmans, ce qui est théologiquement inexact, et la conférence des évêques a invité les Musulmans à se rendre dans les églises et les cathédrales, comme si l’islam n’avait aucune part de responsabilité.
Les dirigeants politiques ont eux aussi adopté une attitude de reddition sans conditions : quand bien même certains d’entre eux demandent des mesures plus fermes et plus radicales contre le « terrorisme », ils parlent de terrorisme, à la rigueur d’islam radical, parfois de « barbarie », mais ils ne posent eux-mêmes pas de question à l’islam. Quasiment tous évoquent la nécessité de renforcer un « islam de France » qui n’existera jamais ailleurs que dans leurs esprits soumis, et anesthésiés avant que vienne l’euthanasie.
Leur attitude est tristement logique, comme celle de l’église catholique en France.
Dès lors que la population française est à dix pour cent musulmane et que chez les moins de vingt cinq ans la proportion de Musulmans dépasse maintenant un peu les vingt cinq pour cent, des tendances nettes sont à l’œuvre.
Dès lors que la population non musulmane s’amoindrit et vieillit alors que la population musulmane s’accroit et est porteuse de jeunesse et de vigueur, un avenir se dessine. Dès lors que les élections dépendent d’ores et déjà de l’électorat musulman et que la délinquance musulmane est importante, l’avenir implique, pour certains, d’éviter de prendre des risques et de discerner que le courage devient aisément témérité vaine.
Quiconque regarderait la France d’il y a quarante ans et la comparerait à la France d’aujourd’hui verrait non seulement le grand changement, mais aussi ce que Renaud Camus a appelé le grand remplacement.
Quiconque écouterait les discours tenus il y a quarante ans et les comparerait aux discours d’aujourd’hui verrait toute la différence. Il y a quarante ans, critiquer l’islam était encore possible et la notion même de « racisme islamophobe » n’existait pas. Le ramadan n’était pas considéré comme une fête française. Les femmes portant le voile et les hommes portant barbe et djellaba étaient des exceptions. L’idée qu’un jour se rendre dans une salle de concert impliquerait de risquer sa vie ou que venir assister à un feu d’artifice impliquerait de pouvoir être écrasé par un conducteur de poids lourd fanatique et sanguinaire était peu ou prou inconcevable.
Seuls ceux qui avaient connu les atrocités commises pendant la guerre d’Algérie pouvaient imaginer qu’un jour les mêmes causes produiraient les mêmes effets et qu’il pourrait se commettre en France des crimes abominables au nom de l’islam.
Il y a quarante ans, le danger essentiel semblait venir du communisme soviétique. Quand celui-ci est tombé, certains ont pensé que le péril totalitaire appartenait à un passé pleinement révolu.
Tous les djihadistes sont musulmans, ce doit être répété inlassablement, car le djihad fait partie intégrante de l’islam
Le totalitarisme islamique n’attendait que le moment propice pour renaître de ses cendres encore chaudes. Il tuait à l’époque des Juifs en Israël et des Chrétiens dans le Proche-Orient, mais personne n’y prêtait attention. Quand il a commencé à susciter des émeutes en France, nombre de commentateurs ont détourné le regard. Quand certains lanceurs d’alarmes ont parlé de zones de non droit et de territoires perdus de la république, ils n’ont pas été entendus.
Les débats du jour portent sur le burkini, cette burqa des plages, et en parlant de la burqa des plages ils évitent de poser la question essentielle : celle de la compatibilité de l’islam avec une société démocratique occidentale.
Il est très tard, vraiment très tard. Peut-être trop tard.
Tous les Musulmans ne sont pas djihadistes, non, mais tous les djihadistes sont musulmans, ce doit être répété inlassablement. Le djihad fait partie intégrante de l’islam.
Les Français, comme d’autres Européens, devront-ils vivre avec le djihad dès lors qu’ils vivent avec l’islam ? La réponse pourrait bien être : oui.
Je vis aux Etats Unis pour me tenir à distance, mais combien de temps la distance survivra-t-elle, et combien de temps s’écoulera avant que les Américains doivent eux aussi vivre avec le djihad ? Je n’ai pas la réponse.
Guy Millière
Adapté d‘un article publié sur les4verites.com