En cas de victoire à la présidentielle, le candidat à la primaire de la gauche Benoît Hamon « posera un acte symbolique fort » en « reconnaissant l’Etat de Palestine », a-t-il déclaré lundi lors de l’émission « Quotidien » diffusée sur la chaîne française TMC.
A la question de savoir « comment la France peut-elle lutter contre la colonisation », l’ex-porte-parole du Parti socialiste a affirmé au micro de Yann Barthès, qu’il « faut se placer sur le terrain de la légalité internationale. Une résolution des Nations Unies ça pèse […] on peut pas demander au monde entier de les respecter et de faire une exception. »
« Ce que moi je ferai car je pense que c’est de la responsabilité historique des Européens, notamment des Français envers l’Etat d’Israël, c’est d’assurer son insertion dans son environnement régional de manière pacifique. Ce n’est pas le cas si Israël se sent menacé par ses voisins. Pour que ce soit pacifique, il faut reconnaître l’Etat de Palestine et c’est l’engagement que je prends et que je prendrai », a-t-il exprimé.
M. Hamon souhaite avancer sur cette question dans le cadre de la conférence sur le Proche-Orient qui aura lieu le 15 janvier à Paris.
« Je souhaite que nous avancions comme on avait dit que nous le ferions par la voie de Laurent Fabius si justement on ne voyait rien bouger ».
« Si la communauté internationale ne se substitue pas, n’accompagne pas un processus de paix je ne crois pas que que Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahou discuteront naturellement » a-t-il asséné.
« Il faut avancer aujourd’hui pour assurer l’insertion d’Israël dans un environnement pacifique qui lui assure la sécurité à long terme. Pour cela, il faut poser un acte politique et symbolique fort : la reconnaissance par la France et je l’espère d’autres Etats, de la Palestine », a-t-il réitéré.
Souvent décrit comme le « troisième homme » de la campagne de la primaire socialiste, Benoît Hamon a engrangé le soutien de l’ancien syndicaliste Edouard Martin dans la course à la primaire de la gauche. L’eurodéputé, et ancien ouvrier sidérurgiste à Florange (Moselle), l’a annoncé dimanche 25 décembre dans une interview accordée à Libération.
L’élection à la primaire de la gauche aura lieu les 22 et 29 janvier 2017.