Un officier de police de 42 ans ainsi que sa compagne ont été assassinés par un forcené qui s’est avéré avoir agi au nom de l’organisation de l’Etat Islamique.
Lors de la soirée de lundi, l’individu a frappé de neuf coups de couteau le commandant de police en civil qui s’apprêtait à entrer chez lui, dans un pavillon de Magnanville (Yvelines). Il s’est ensuite retranché dans la maison du policier et a pris en otage sa compagne, elle aussi fonctionnaire de police. Les forces du RAID ont fait évacuer tout le quartier et tout l’éclairage public a été éteint ainsi que l’approvisionnement en gaz au cas où le terroriste ait été muni d’explosifs. Après de courtes et vaines négociations, les forces anti-terroristes ont donné l’assaut. Le terroriste a été abattu mais les policiers du RAID ont également découvert le corps sans vie de la femme ainsi qu’un bébé de trois ans sain et sauf.
Après deux ou trois heures de silence sur l’identité du meurtrier, celle-ci a été communiquée. Il s’agit de Larossi Aballah, de Mantes-la-Jolie déjà condamné pour “association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes » dans le cadre du procès d’une filière d’acheminement de djihadistes vers les zones tribales pakistano-afghanes.
Un peu plus tard, l’organisation de l’Etat Islamique a revendiqué cet attentat par l’intermédiaire de son agence de presse A’maq.
Le président de la République François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls ainsi que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve ont tous trois fait part de leur horreur mais aucun d’eux n’a prononcé le mot qu’il ne faut pas prononcer. Les médias français ont d’ailleurs tous employé l’expression de “radicalisé” sans préciser davantage, ce qui est somme toute un progrès par rapport au “déséquilibré” usité il y a quelques mois encore.
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