L’information avait déjà paru en allusion dans le livre « Un président ne devrait pas dire ça », écrit sous forme d’interview de François Hollande par les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Dans le cadre de sa guerre contre le terrorisme islamique, la France procède à des éliminations ciblées de chefs terroristes en Irak, en Syrie et au Sahel.
Le quotidien Le Monde a consacré mercredi un long article sur cet aspect de la lutte antiterroriste de la France maintenu jusqu’à présent dans la plus grande discrétion. Il était « intéressant » d’entendre le journaliste Christian Ayad, grand détracteur de la politique sécuritaire israélienne, expliquer sans dénoncer que ces exécutions extra-judiciaires existent depuis longtemps, soit par la DGSE soit dans le cadre d’opérations ciblées de l’armée française. « Le but est de punir ou de faire passer un message ferme à des terroristes potentiels », expliquait le journaliste du Monde Vincent Nouzille.
Ainsi entre 2013 et 2016, pas moins de quarante hommes-clé du terrorisme islamique auraient été éliminés un à un de manière discrète lors d’opérations de la DGSE ou de l’armée française, sur ordre direct de François Hollande. Il faut rajouter que ces opérations sont parfois préventives et visent des terroristes qui constituent une menace potentielle ou préparent des attentats. En août 2015, le président français déclarait avec raison: « Lorsqu’on est menacé, il faut y aller ».
Ces dernières révélations mettent encore davantage en lumière l’hypocrisie énorme qui règne dans les relations internationales lorsque l’on sait l’attitude des pays occidentaux face au combat que livre Israël contre le terrorisme qui est à ses portes et leurs réactions lorsque Tsahal procède à ce genre de méthodes.
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