Le Conseil de sécurité de l’Onu a voté à l’unanimité la reconduction du mandat de la Finul, la Force internationale chargée de contrôler ce qui se passe au Sud-Liban. Sous la menace d’un veto américain et à l’inverse, face aux exigences du gouvernement libanais sous la botte du Hezbollah, la France a réussi à faire voter une résolution de compromis avec l’introduction de changements mineurs dans le mandat de cette force onusienne qui depuis son arrivée dans la région en 1978 ne se caractérise pas par son efficacité face aux agissements du Hezbollah.
Le nouveau mandat donne en théorie à la Finul la possibilité d’accéder aux sites devant faire l’objet d’enquêtes et lui demande de s’assurer que sa zone d’opérations ne sera pas utilisée pour “des actions hostiles, ou pour percer des tunnels transfrontaliers menant à Israël”. Le nouveau mandat exige aussi une amélioration du dispositif de rapports que la Finul doit remettre à l’Onu en cas de violations et il dénonce les atteintes portées à la liberté de mouvement de la Finul au Sud-Liban. Tant d’allusions au Hezbollah qui n’a évidemment pas été nommé dans le texte. Il est fort probable que ces nouvelles prérogatives et demandes restent lettre morte sur le terrain. tant le Hezbollah est incrusté au Sud-Liban et menace la Finul quant elle s’intéresse de trop près à ses activités.
C’est la raison pour laquelle l’ambassadeur d’Israël à l’Onu Guilad Erdan a averti : “La décision du Conseil de sécurité est le dernier avertissement pour le gouvernement libanais. Si le Hezbollah continue à transformer le Sud-Liban en base terroriste sous le nez de la Finul, le gouvernement libanais portera l’entière responsabilité des lourdes conséquences qui en résulteront. Israël n’acceptera aucune attaque terroriste menée depuis le territoire libanais et réagira avec force (…) Nous allons suivre de très près l’application des nouvelles dispositions du mandant de la Finul et nous déciderons s’il y a lieu de maintenir cette force”.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90
Macron est prêt à sauver le hezbollah si c’est le prix à payer pour sauver le Liban, même s’il s’agit de sacrifier Israel.