Le Premier ministre Binyamin Netanyahou et les représentants des deux partis orthodoxes se sont rencontrés dimanche soir sur la question du respect du Chabbat, suite à la démission du ministre de la Santé Yaakov Litzman. L’entretien s’est déroulé de manière satisfaisante et des résultats concrets ont été obtenus, ce qui a permis à chacun de dire que la crise de la coalition est terminée.
Il a été notamment convenu qu’une loi serait votée qui préservera le statu quo en vigueur concernant le Chabbat, dans les trois domaines de frictions: les travaux d’infrastructures ferroviaires, l’ouverture des minimarkets à Tel-Aviv le Chabbat et les matchs de football. Dans ces trois domaines en fait, les orthodoxes n’auront pas obtenu ce qu’ils demandaient: les ministres des Transports et du Travail garderont leurs prérogatives quant à la nécessité ou non de permettre des travaux d’infrastructures le Chabbat, en tentant de préserver à la fois le respect du Chabbat et les impératifs de sécurité publique, les minimarkets de Tel-Aviv ne fermeront pas et les matchs de football pourront également se dérouler le vendredi soir.
Par ailleurs, une loi sera votée qui permettra à nouveau à un ministre-adjoint de jouir des prérogatives d’un ministre, ceci afin de permettre un éventuel retour de Yaakov Litzman au gouvernement. Il s’agit d’une tentative de contourner une décision de la Cour suprême intervenue au début de cette législature qui obligeait Yaakov Litzman à devenir ministre à part entière. Cette formule bizarre permettra alors à Yaakov Litzman de dire qu’il n’est pas ministre dans un gouvernement qui permet la transgression du Chabbat! Depuis la création de l’Etat d’Israël, les orthodoxes ashkénazes n’ont jamais voulu être ministres à part entière dans un gouvernement afin de ne pas dire qu’ils collaborent pleinement avec “l’Etat sioniste” ou qu’ils endossent la responsabilité des décisions gouvernementales qui ne vont pas dans le sens de la halakha.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90
S’ils ne collaborent pas avec ” l’État sioniste ” (même langage que nos ennemis ?), que font-ils à la Knesset et au gouvernement ? Difficile d’être à la fois dehors et dedans.