Le film de propagande Jenine, Jenine réalisé par Mohamed Bakri en 2002 fait à nouveau parler de lui. Le commandant (rés.) Nissim Magnadji, qui participa à l’Opération Rempart attaque le cinéaste devant le tribunal de district de Lod. Il réclame 2,6 millions de shekels de dommages et intérêts pour diffamation, et demande l’interdiction de la projection du film. L’officier de Tsahal accuse Mohamed Bakri de l’avoir présenté comme un criminel de guerre. De nombreuses autres plaintes avaient été déposées par des soldats et des officiers depuis la sortie de ce film mensonger, mais les tribunaux les avaient rejetées au motif…que les plaignants n’apparaissaient pas personnellement dans le film!
Le capitaine Amihaï Kidron, qui dirige depuis des années le combat judiciaire contre le cinéaste-faussaire a indiqué à Aroutz 7 que lui et ses camarades ne connaîtront de repos que lorsque la vérité aura été établie, même après tout le temps qui a passé. Le film continue à être présenté en Israël comme à l’étranger et il est devenu un outil de propagande dévastateur pour Tsahal. Amihaï Kidron souligne que les soldats de Tsahal se sont comportés de manière totalement opposée à ce que décrit Mohamed Bakri au moyen notamment de faux-témoignages y compris de médecins des hôpitaux de Jenine. Il rappelle également la triste réalité, le fait qu’il ait perdu treize de ses camarades lors d’une seule opération justement parce que Tsahal avait voulu éviter des pertes civiles dans une maison.
Pendant et après l’opération anti-terroriste des chiffres les plus fantaisistes concernant le nombre de morts arabes palestiniens avaient été lancés par ces derniers, parlant de “massacre” allant jusqu’à trois-mille morts. Finalement une commission de l’ONU ainsi que l’ONG Human Right Watch, peu suspects de sympathie pour Israël avaient dressé le bilan de 56 tués dont 27 terroristes. Tsahal de son côté avait perdu 23 soldats dans cette opération délicate en zone habitée.
L’Opération Rempart avait été lancée sur ordre du Premier ministre Ariel Sharon après une série d’attentats meurtriers, dont celui de l’hôtel Park à Netanya, le soir de Pessah’, qui avait fait trente morts parmi les convives du Séder.
Photo Abir Sultan / Flash 90