Une nouvelle ère s’ouvre dans les relations entre Israël et l’UNRWA avec l’entrée en vigueur ce lundi de la loi mettant fin aux activités de l’agence onusienne dans le pays. La députée Yulia Malinovsky (Israel Beiteinu), initiatrice du texte, a marqué l’événement par une déclaration devant le siège fermé de l’UNRWA devant la Colline des munitions à Jérusalem.
« Nous avons changé une réalité qui existait depuis 1967 », a affirmé la députée, soulignant que cette victoire législative a été obtenue malgré l’opposition internationale, y compris celle du Secrétaire d’État américain Blinken et de plusieurs pays européens. Selon elle, certains membres du gouvernement israélien auraient également tenté de saboter cette initiative.
Dans un discours particulièrement virulent, Yulia Malinovsky a comparé sa démarche à celle d’Elie Wiesel poursuivant les nazis, accusant l’UNRWA d’être une « organisation nazie soutenant le terrorisme ». Pour étayer ses accusations, elle a cité le cas de Yonatan Samaro, otage enlevé par un travailleur social de l’agence, et celui d’Emily Damari, qui a raconté avoir été détenue dans des locaux de l’UNRWA à Gaza pendant plus de 16 mois sans recevoir d’assistance.
La députée a également dévoilé une stratégie d’action globale visant à exercer une pression sur tous les acteurs collaborant avec l’agence : banques, entreprises privées et ministères gouvernementaux. Elle a particulièrement critiqué le ministère des Affaires étrangères, l’accusant de vivre « dans un pays imaginaire » en continuant à reconnaître l’immunité diplomatique de l’organisation.
« Le monde a changé », a conclu Yulia Malinovsky, « l’État d’Israël placera désormais ses intérêts nationaux, sa souveraineté et sa fierté nationale au premier plan. » Une équipe de surveillance a été mise en place pour veiller à l’application stricte de la nouvelle loi.
Dans la foulée des révélations d’Emily Damari, 30 eurodéputés, dont certains français, ont écrit dimanche au secrétaire général de l’ONU pour lui demander de dissoudre l’UNRWA, accusée d’être « complice du Hamas ».