Le shekel est à son plus haut historique depuis 2002 face à l’euro. L’Association des industriels d’Israël réclame un plan d’urgence pour la filière export.
L’appréciation persistante du shekel va-t-elle peser sur la croissance israélienne ? Une certitude, depuis plusieurs semaines, les mises en garde se multiplient dans la communauté des affaires. « La devise israélienne est surévaluée et ce, au moment où les exportations du pays progressent moins vite que le commerce mondial », faisait valoir, voilà peu, Andrew Abir, le responsable du département des opérations de marché de la banque centrale de l’Etat hébreu.
L’euro au-dessous de la barre symbolique des 4 shekels
Non seulement le shekel reste ferme par rapport au dollar (+ 2,5% face au billet vert depuis le début de l’année), mais il affichait ces derniers jours son plus haut niveau historique face à l’euro. Pour la première fois depuis février 2002, la devise européenne est en effet passée, le 21 décembre, au-dessous de la barre symbolique des 4 shekels… Or, la chute de l’euro frappe de plein fouet les exportateurs israéliens. Et pour cause : ces derniers réalisent 33% de leurs échanges avec l’Union européenne.
Plan d’urgence
Jugeant la situation très préoccupante, Shraga Brosh, le président de l’Association des industriels d’Israël, a tiré la sonnette d’alarme. Ce responsable vient d’adresser un courrier au ministre de l’Economie, Moshe Kahlon, afin de réclamer un plan d’aide d’urgence pour soutenir les exportateurs israéliens qui travaillent dans la zone euro.